Bodilis
Carantec
Cléder
Commana
Guiclan
Guimiliau
Henvic
Île-de-Batz
Kernilis
Kernouës
La Martyre
La Roche-Maurice
Lampaul-Guimiliau
Lanarvily
Landerneau
Landivisiau
Lanhouarneau
Lanneuffret
Le Drennec
Le Folgoët
Le Tréhou
Lesneven
Loc-Brévalaire
Loc-Eguiner
Loc-Eguiner-Saint-
Thégonnec
Locmélar
Locquénolé
Mespaul
Pencran
Pleyber-Christ
Ploudaniel
Ploudiry
Plouédern
Plouénan
Plouescat
Plougar
Plougoulm
Plougourvest
Plounéour-Ménez
Plounéventer
Plounévez-Lochrist
Plouvorn
Plouzévédé
Roscoff
Saint-Derrien
Sainte-Sève
Saint-Martin-des-
Champs
Saint-Méen
Saint-Pol-de-Léon
Saint-Sauveur
Saint-Servais
Saint-Thégonnec
Saint-Thonan
Saint-Vougay
Santec
Sibiril
Sizun
Taulé
Tréflaouenan
Tréflévénez
Tréflez
Trégarantec
Trémaouézan
Trézilidé
Le terroir
Il est délimité par des frontières naturelles :
• au sud : les Monts d’Arrée constituent une frontière
entre le Léon et la Cornouaille
• à l’est : la rivière de Morlaix sépare le Léon du Trégor.
La limite du haut-Léon avec le Trégor (en prenant la
danse comme élément de référence) serait située
sur un axe Morlaix - Plounéour-Menez.
• à l’ouest : le bas-Léon et le pays Pagan
Danses principales
Dañs Leon
La danse Léon également appelée Piler Lann ou Dañs a-benn, se danse tout le long de l’axe Morlaix-Landerneau et s’étale vers le sud jusqu’aux confins des Monts-d’Arrée. Il existe différentes variantes locales : Sizun, Le Tréhou, Locmélar, Pleyber-Christ).
Rondes aux trois pas
On retrouve principalement ces rondes sur le littoral ou sur les îles (ronde de l’Île de Batz...). Notons que le travail de Jean-Michel Guilcher sur « L’annale de Bretagne et des pays de l’ouest » de 1952, intitulé « La danse ronde en Léon » - p 60 à 78, reprend une description géographique, sociétale et technique.
Aéroplanes
Il s’agit de danses de tradition assez récente
Autres danses
• Dañs Sizun
• Dañs oignon
• Tourbillon de Carantec
Accompagnement musical
Le chant est le moyen le plus employé pour mener la danse : dañs round, dañs Léon, gavottes… Les chanteurs sont évidemment dans la danse et la technique utilisée est l’alternance entre un soliste et le groupe. Il est important de mentionner la présence d’un répertoire soit de langue française, soit bilingue (français-breton ou anglais-breton). Au XIXème siècle, les chansons sur feuilles volantes ont constitué une source importante dans la diffusion de nouvelles chansons populaires. De nombreuses éditions réalisées par le clergé ont vu le jour. L’Abbé Perrot et l’Abbé Konk (Paotr Treoure), par exemple, ont écrit des textes qui ont parfois été adaptéspour la danse. Notons également le travail des soeurs L’Hour en termes de répertoire chanté (mélodies et danses du Léon). Elles resteront les interprètes qui marqueront des générations, notamment avec leur disque « War Ribl an Elorn ».
Le costume
Le terroir du haut-Léon regroupe deux modes vestimentaires : Chelgen et Chikolodenn 1880-1905. On y distingue aussi une particularité sur les communes de Taulé, Locquénolé, Henvic et Carantec (en pays léonard dans cette presqu’île située à l’est du Trégor ) concernant les coiffes portées dans les années 1860-1880 par la classe paysanne. Cette situation de presqu’île aurait pu entraîner un isolat en matière vestimentaire. Sur la période 1860 à 1880, seule la coiffe présente des particularismes constants aux quatre communes de cette presqu’île.
Baptême à Roscoff. Collection Le Carton VoyageurLa taoledenn, cette coiffe parfois appelée taoledenn (coiffe de Taulé) se compose de deux parties (une passe cousue à un fond), elle enveloppe la totalité de la chevelure montée à l’arrière en chignon. Elle trouve son origine dans les coiffes appelées chikolodenn.
En pays Chikolodenn, la coiffe est ici en coton très fin ou en tulle et recouvre toute la tête. Les lasoù sont noués ou pliés sous le menton et le
noeud plat à l’arrière de la coiffe est imposant.
En pays Chelgen, la coiffe sparl est en tulle brodé ou coton et recouvre la tête. La jupe est ample et longue, terminée par une balayeuse. Le tablier est en matière noble. Le châle est brodé et frangé.
En pays Chikolodenn, l’homme porte un gilet croisé en drap noir et une veste à large revers. Le complet (veste et gilet) ne comporte pas de col.
La mode vestimentaire des hommes, en pays Chelgen, a conservé sous une forme peu évoluée l’habit dit « à la française » caractérisé par les basques et les poches taillées en pointes sur le gilet et la veste. Le gilet est orné d’une trentaine de boutons brodés (rondelles de buis recouvertes de fil afin de former un motif en étoile).
Le gouriz ou turban, pièce emblématique du costume masculin, est une ceinture de flanelle longue de quatre mètres sur un mètre de large. On a donné à cette tenue le nom de julod, qui est le nom de l’aristocratie paysanne de la classe terrienne aisée du haut-Léon, et plus particulièrement des éleveurs de chevaux de Saint-Thégonnec et de Landivisiau. Ils portent un chapeau taupé avec guides en velours retenus par une boucle plus ou moins travaillée.
Ressources
Principaux collecteurs
• Loeiz Ropars, Yann Poens, Louise Millour, Les Soeurs L’Hour
• Groupes de danseurs populaires de Saint-Rivoal
Bibliographie
• Creston René-Yves - Modes et costumes traditionnels de Bretagne - Le Léon - p 203 à 224 - éditions Kendalc’h
• Fiches de danse Kendalc’h
• La danse ronde en Léon - Jean-Michel Guilcher - Annales de Bretagne - 1952
• Le monde des Léonards - Étude - Anne Guillou, Naig Rozmor, Albert Pennec - paru en 2001
• Le Léon - Louis Elégoët - Palantines
• Etonnants Léonards - Claude Le Menn - Keltia Graphic
• Cléder et le Léon, des origines à 1789 - F. Moal - Coop Breizh
• Seite Visant - Ar marh reiz : e bro-Leon gwechall
Discographie
• DVD Apprenez les danses bretonnes vol. 1 - Kendalc’h
• CD Danses et mélodies du Léon - Erwan Tanguy et Raymond Le Lann
• Danses et Médolies du Léon volume 13 - Dastum
• Cassette audio Les chanteuses de Sizun
• CD Soeurs L’Hour - War Ribl an Elorn