Plouasne
Ploubalay
Plouër-sur-Rance
Plumaudan
Plumaugat
Quédillac
Quévert
Rouillac
Saint-Briac-sur-Mer
Saint-Carné
Saint-Jacut-de-la-Mer
Saint-Jouan-de-l’Isle
Saint-Juvat

Le terroir

Le Poudouvre (pays de la Rance, rive gauche), est un terroir de haute-Bretagne. On y parle le gallo dans les fermes et les gros bourgs. C’est un terroir qui, par sa position, a très tôt été ouvert aux influences extérieures (voie de passage vers la Normandie, ouverture vers la mer avec la Rance, Dinan ville de garnison...). Rappelons-nous que c’est en août 1379, sur l’emplacement actuel de Dinard, que le fils de Jean de Montfort, vainqueur de la Guerre de Succession de Bretagne, surnommé An Alarc’h (le Cygne), débarque, revenant d’Angleterre. Il deviendra duc de Bretagne sous le nom de Jean IV. Le terme « Poudouvre » vient du mot breton « plou dour » le pays entre les eaux. En effet, il est délimité par l’Arguenon à l’ouest (servant de frontière entre le Poudouvre et le Penthièvre), par la rance à l’est (séparant Poudouvre et Clos Poulet) et par la
Manche au nord. Le Poudouvre était une subdivision de l’évêché de Saint-Malo avec le Porhoët et le Clos Poulet. Il se situe actuellement à cheval entre le département des Côtes-d’Armor et de l’Ille-et-Vilaine. La capitale du Poudouvre est Dinan.

L’accompagnement musical

On trouve très peu de chants pour accompagner les danses, faute de collectage. Il ne reste en fait que des ritournelles répétitives du genre : « Je voudrais bien me marier mais ne sais comment faire... » Par contre, on retrouve des chants à pause ou à la marche. On suppose que le chant était tout de même bien présent pour les danses car, comme partout en Bretagne, il n’y avait pas un musicien à chaque fois. Les principaux instruments sont le violon, la vielle et plus récemment l’accordéon diatonique. Ce sont eux qui mènent la danse lors des fêtes, mariages, parebattes (fin de moisson), ligneries (arrachage du lin), les batteries (battages)...

Le costume

Les femmes du Poudouvre, tout comme celles de haute-Bretagne, dès le début du XIXe siècle, ont toujours suivi la mode de leur époque pour ce qui est de la base du costume. Ce sont les châles, courts jusqu’au milieu du XIXe, plus grands ensuite, et les devantières, qui sont les marqueurs de la mise traditionnelle. Au XXe siècle, ces deux éléments ont progressivement disparu.
Dans la partie nord, le territoire se partage entre celui du grand coq à crète plissée, sur la frange côtière de Saint-Jacut-de-la-Mer à Dinard, et celui de la « barque renversée » plus au sud, autour de Pleurtuit. Ces deux coiffes semblent de la même famille. Si la « barque renversée» a « passé » dans certaines communes du Penthièvre voisin, la coiffe à cocarde du Penthièvre s’est largement imposée dans de nombreuses communes du centre-ouest du Poudouvre. La coiffe appelée cônette est une coiffe marquante du Poudouvre, elle a aussi franchi l’Arguenon. A
Plouër on porte l’hirondelle. On trouve une coiffe d’artisane à Dinan et les gros bourgs : la « boule de neige ». Une grande moitié du sud du Poudouvre a vu l’arrivée, dès la fin du XIXe siècle, de coiffes venant du bassin rennais : les catioles et les polkas.
Dès 1870-1880, les hommes du Poudouvre ont presque totalement abandonné le costume traditionnel, à l’instar de presque toute la haute-Bretagne. Il est à noter qu’il existait dans ce terroir un costume de travail spécifique porté par les gabariers de la Rance. En effet, les hommes portaient des braies (larges culottes de grosse toile, semblable à une jupe) par-dessus leurs pantalons, afin de les protéger lors des manipulations des cargaisons qui partaient pour Saint-Malo.