Fiche costume
Mariages en Bretagne

Pays Rouzig
1928

Mariage de Marie-Josèphe Moré & François Labat

Terroir

Rouzig
Commune de Dinéault

Date

1928

Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.

Rédacteur

Anne Kerhoas

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 Le cortège permet d’observer les différentes modes portées : tablier couleur crème brodé et perlé pour la mariée et sa demoiselle d’honneur, tablier noir pour les femmes âgées, tablier dit « de dimanche », de couleur, et parfois sans aucune broderie, et le « giz kêr », mode citadine des années 1930. - Collection Ghislaine Fur
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Les mariés au centre, encadrés par les parents et les grands-parents, et au fond la demoiselle et le garçon d’honneur. Les hommes quittent peu à peu les éléments du costume, d’abord le gilet puis le chapeau. Ici, il ne subsiste plus que le port du chapeau, avant d’y renoncer définitivement pour une tenue citadine complète. - Collection Ghislaine Fur

Marie-Josèphe épouse François. Mais celle-ci a du caractère, tiens ! Elle a préféré la tenue du pays Rouzig à la robe blanche devenue universelle. Sa jupe de velours est ornée de rangs de jais noir. Le croisé, une pièce de tissu recouverte sur sa partie supérieure de velours, cache l’ouverture de la camisole et est fixé à celle-ci par quatre épingles. Il a perdu, depuis la guerre 1914-1918, les ornements de plumes, fleurs, perles, caractéristiques du pays Rouzig. Son tablier à bavette est brodé et perlé. Sa coiffe, qui arrive au terme de son évolution et donc de sa diminution, est en tulle carré et ses ailes sont rebrassées avec un montage différent selon la commune. Pour maintenir la coiffe, l’amidon se faisant plus rare, les femmes mettent un fond en carton recouvert de tissu noir, souvent un fond de boîte à sucre. Elle est brodée d’une frise florale en harmonie avec le col. La mère de la mariée porte le costume traditionnel avec un tablier en velours ciselé et une jupe sans velours ni jais. Elle se souvient qu’à son mariage elle avait offert aux sonneurs une large bande de velours, qu’elle avait placée sur leurs chapeaux et qu’ils avaient ensuite vendue au tailleur local. Le père de la mariée a gardé du costume traditionnel son chapeau en taupé garni de velours orné d’une boucle rectangulaire, et son gilet noir à l’encolure échancrée bordée de velours, aux boutons de jais, sur lequel il porte un veston de ville. Plus tard, quelques femmes du pays Rouzig choisirent des costumes, brodés et perlés, entièrement confectionnés en tissu blanc, associant ainsi la mode contemporaine pour le choix de la couleur à la mode traditionnelle pour la coupe du costume.

« N’eus ket a votez
na gav ket he farez. »

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La mère de la mariée conserve une coiffe dont les ailes sont plus grandes que celles de sa fille, indiquant ainsi une mode plus ancienne.
Photo Jean Le Goff
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Le col se pose à plat sur les épaules : à chacune de faire les plis nécessaires pour former un bel arrondi.

En 1928, les jeunes femmes portent un diadème. Elles ont abandonné la « cocarde », ruban garni de fleurs, perles et plumes, qui entourait le fond de coiffe.
Photos François Le Gal
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L’aile de la coiffe est arrondie comme à Dinéault. à Châteaulin, elle aurait été plus carrée… Ainsi selon la forme des ailes, il était possible de découvrir la commune d’origine de la femme.


 

La mode voulait que l’homme fasse pointer l’avant du gilet, formant alors un « bec » caractéristique.
Photos François Le Gal

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Photo François Le Gal
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Ici la mariée présente un tablier de mode plus récente que celle portée par Marie-Josèphe le jour de son mariage. Photo Jean Le Goff