Fiche costume
Mariages en Bretagne
Goëlo
1926
Mariage de Fernande Le Hégarat & Yves Bocher
Terroir
Goëlo Bretonnant
Commune d'Yvias
Date
1926
Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.
Rédacteur
Yvette L'Hostis
Double mariage en 1926 à Yvias. - Collection Yvette L’Hostis
La première guerre mondiale terminée, les jeunes trégoroises des gros bourgs abandonnent progressivement coiffe, tablier et châle au profit des chapeaux et autres éléments de coquetterie de l’entre-deux-guerres. Les femmes les plus âgées ne conservent du costume traditionnel que la coiffe. Néanmoins dans les campagnes, le mariage reste, pour la mariée, l’occasion de sortir les tenues traditionnelles adaptées à la mode. Fernande porte donc pour son mariage un ensemble acheté à Paimpol, une jupe noire avec peu d’ampleur et dont la longueur a commencé à réduire pour laisser apparaître les chevilles. Un ravissant chemisier au col en V est orné d’une modestie blanche. Le grand châle de mérinos noir conservé avec précaution depuis deux générations est ici monté à plis retournés pour former un col châle. Son tablier finement brodé est de petite dimension et sans bavette. Elle a posé assez en arrière sa coiffe appelée « Toukenn » en filet brodé à la main. Ses cheveux sont séparés en deux et très crêpés, il est en effet devenu de mode de montrer des coques sur les tempes. La mère de la mariée a opté pour une pèlerine en dentelle sur son tailleur noir. Seule la « Toukenn » en tulle brodé reste le témoin du costume traditionnel du Trégor et du nord-Goëlo.
« Fritit laouenn
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Photo Jean Le Goff
Ci-dessus : Mariée vue de dos. Elle porte la toukenn brodée de cérémonie. Une broche et un sautoir ornent le col du châle. Photo François Le Gal
A droite : Femme ayant revêtu l’étole de fourrure des années 1920. Elle porte la toukenn de tulle.
A gauche : Jabot blanc, appelé aussi « modestie », magnifiquement brodé pour l’occasion. Broche, sautoir, coulant, fleurs d’oranger agrémentent la parure de la mariée.
A droite : Petit tablier en satin de soie (années 1920) brodé Richelieu sur lequel descend une guirlande de fleurs d’oranger sans oublier la paire de gants blancs travaillés au crochet. Photos : Francois Le Gal