Fiche de danse

Dañs Fisel

Terroir

Pays Fisel

Vidéos et musiques

 

Rédacteurs

Cette étude commencée en 1969 par Georges et Claude Paugam n’a pu se faire qu’avec l’aide des maîtres-danseurs incontestés en milieu traditionnel, et aussi des champions plus jeunes. La partie sur le bal a été rédigée en 2008 par Jeannot Le Coz et Marie-Hélène Conan-Le Baron. Cette fiche a été mise à jour en 2015 par Marina Flageul, Jeannot Le Coz et Yves Pavec.


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Famille de danses

Gavotte

Structure de la danse

Suite tripartite

Accompagnement traditionnel

Kan ha Diskan
Treujeunn-Gaol
Couple Biniou/Bombarde

Forme de la danse

Brug Ar Menez de Spézet à Tradi'Deiz en 2015,
par Frédéric Harnois

Appellation

Le pays « fisel » doit son nom à la mode vestimentaire des 27 communes formant le groupe de Carhaix. Il faut rechercher l’origine de ce nom dans le lacet (fisel) passant autour du chapeau, plus exactement sous le bandeau de soie qui fait le tour de la calotte du chapeau. Par extension, la danse exécutée en cette région a pris le nom du pays, d’où « dañs fisel ».

Situation géographique et historique

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Informateurs et témoignages

Cette étude, commencée en 1969 par Georges et Claude Paugam n’a pu se faire qu’avec l’aide des maîtres-danseurs incontestés en milieu traditionnel : Madame Catero, Messieurs Eugène Kerjean, Jean Buguellou, Auguste Lucas, etc...et aussi des « champions » plus jeunes : Maudez Kerjean et Jeannot Le Coz qui ont été les « initiateurs » de la danse Fisel dans tous les cercles de Bretagne. Aujourd’hui, de jeunes danseurs comme Yves Pavec continuent le travail mené depuis des années autour de la dañs Fisel.

Occasion de danse

Comme un peu partout en Bretagne tous les grands rassemblements étaient l’occasion de danser (mariages, pardons, fêtes…). Et même lors des grandes corvées (foins, moissons, tirage des pommes de terre…) on oubliait la fatigue pour aller danser. La danse était également l’occasion de se mesurer à son voisin à travers la « Dañs ar butun ». Enfin depuis 1966 le fisel a son concours officiel.

Origine et famille de danse

La dañs fisel appartient à la grande famille des gavottes. Elle est caractérisée par une subdivision aux temps « 4 et 5 », alors qu’elle se situe aux temps « 3 et 4 » dans la gavotte des montagnes et dans la gavotte du type Quimper-Châteaulin. A Poullaouen, la gavotte a aussi son changement de pas au 4ème temps. Dans la dañs fisel des circonstances ordinaires, la parenté avec la gavotte est évidente. Elle l’est moins dans la danse des concours. Les danseurs populaires, en accentuant les caractères de cette danse, en les codifiant, en les fixant avec précision, ont créé une danse nouvelle.  C’est la danse-type des concours d’hommes, c’est la «dañs ar butun».

Forme et structure de la danse

Il s’agit d’une suite tripartite avec un ton simple, un bal et un ton double. La ronde est mixte, avec alternance homme, femme.  Lors des concours on peut voir une ronde avec tous les hommes d’un côté et toutes les femmes de l’autre côté, ou encore une ronde d’hommes puis une ronde de femmes.

DANSE DES CIRCONSTANCES ORDINAIRES

Tenue et mouvement des bras

Les danseurs se tiennent ordinairement par la main, bras gauche sous le bras droit du danseur précédent, le corps fait face au centre de la ronde, mais est souvent légèrement de biais.

Technique de pas

Formule majeure

Au cours de notre enquête, réalisée dans le secteur de Rostrenen-Plouguernével-Bonen, nous n’avons pas eu l’occasion d’assister à une démonstration collective. Tous les danseurs (exceptionnels), que nous avons vus, semblaient négliger, voire mépriser cette façon de danser. Aussi nous bornerons-nous à en exprimer les traits essentiels, à la lumière de la formule d’appui majeure.

Temps 1 à 4 : Travail égal des segments ; le danseur prend appui, pied gauche, pied droit,  pied gauche, pied droit, en rebondissant légèrement d’un pied sur l’autre, tout en avançant dans le sens solaire, le pied droit se posant à l’assemblé du pied gauche.

Temps 4 et 5 : Changement de pas assez marqué droite – gauche – droite, certaines variantes vont jusqu’à la suppression de cette subdivision.

Temps 6 : Appui pied gauche après un léger rebondissement.

Temps 7 à 8 : Double repliement de la jambe gauche (danseurs en appui sur le pied droit) avec ampleur variable.

Cette danse s’exécute souvent sans recherche de style.

Variante : Des danseurs font parfois intervenir des croisés (jambe droite devant jambe gauche).

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Formule majeure

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Variante B

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Variante C

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Variante D

Variantes

Selon Jean-Michel Guilcher, il existe autant de variantes ou de broderies possibles que d’interprètes. Mais il existe quand même des ornements qui reviennent de façon régulière et plutôt localisée.

Variante B

Au cours de notre enquête, nous avons vu des danseurs remarquables, à Kerpendu à Plélauff, exécuter un croisé de la jambe droite devant la gauche entre les temps 1 et 2. Ils reconnaissent là une altération de la danse due à l’influence koste ‘r c’hoed. D’autres estiment que c’est une « combine » pour se reposer. Guilcher note aussi un croisé aux temps 4 et 5 type « paz dreoñ » du koste ‘r c’hoed. Loeiz Ropars a déjà décrit dans Ar Soner une variante observée dans la région de Maël-Carhaix comportant trois croisés entre les temps 1 et 2 - 3 et 4 - 6 et 7.

Variante C

Dans cette variante, le changement de pas est supprimé aux temps 4 et 5, il y a donc maintien de l’appui sur le pied droit. Nous pensons que c’est là une version très altérée de la danse ordinaire, mais pour les danseurs populaires ce n’est déjà plus du Fisel.

Variante D

Cette variante a été observée lors d’une étude réalisée en 1976 dans la partie signalée sur la carte. Notons ici le travail égal de tous les segments, les pieds prenant le même appui avec repliement ample de la jambe libre. Le changement de pas aux temps 4 et 5 est remplacé par un repliement supplémentaire de la jambe gauche. Les genoux s’élèvent. Le style observé donne l’impression de «pédalage» et n’est pas apprécié au sud du territoire, où seules les variantes E, F et G (décrites en page 7) sont de rigueur dans les concours.

Style

Il faut éviter la lourdeur dans les prises d’appuis au sol. En comparant les formules d’appuis de la danse ordinaire et de la danse concours, on s’aperçoit de la différence de la valeur des appuis. Dans la danse ordinaire, aux quatre premiers temps, les prises d’élan sont également réparties sur les deux pieds.

BAL

Le bal Fisel est la deuxième danse de la suite fisel.  Elle est également appelée Dañs Disker (danse de repos). La danse se déroule en deux parties : une partie balade et une partie dansée.

Tenue et mouvement des bras

La balade dure 16 temps, se danse en rond fermé, en couple, homme-femme alternés, tenue des danseurs par le petit doigt, bras ballants, avec un léger balancé des bras suivant le tempo.

La balade

Aux temps 13, 14, 15, 16, les cavalières lâchent le cavalier de droite et viennent se positionner en face de leur cavalier. Les cavalières se retrouvent ainsi dos au centre du cercle.

La partie dansée

Le cavalier et la cavalière se tiennent par les petits doigts, coudes pliés. Chacun reste sur son « carré de danse ». L’écart entre le couple est suffisant pour laisser libre le mouvement des pieds, croisé devant. A la fin de la partie dansée, les 16 temps terminés, les cavalières reprennent leur place dans le rond et redonnent le petit doigt au cavalier de droite. Celui-ci aide la cavalière à revenir sur la ronde. Les mises en place à deux (en couple) et le moment où les cavalières reprennent leur place dans la ronde se font sans précipitation.

Technique de pas

La balade

Pour toute la danse, hommes et femmes partent du pied gauche, ensuite appuis alternés jusqu’au temps 16. Durant cette balade, il n’y a pas de relation systématique entre appuis et temps musicaux. L’homme mène sa cavalière pour venir devant lui.

La partie dansée

Temps 1 : Le pied droit prend appui, en tombant, pendant que la jambe gauche vient croiser devant, sans prendre appui. C’est ici un mouvement sec et rapide. Le pied gauche ne pointe pas et ne talonne pas, il reste bien parallèle à l’autre et bien au-dessus de ce dernier, avec la plante du pied qui part vers l’extérieur.

Temps « et » : Sur la jambe droite on effectue un rebond, le pied gauche revient à côté de la cheville droite.

Temps 2 : Changement d’appui, on passe du pied droit au pied gauche.

Temps 3 : Le pied droit prend appui (en tombant comme en 1), la jambe gauche est envoyée en arrière en croisant légèrement.

Temps « et » : Rebond sur le pied droit, le pied gauche en arrière effectue un petit battement.

Temps 4 : Changement d’appui, on passe du pied droit au pied gauche. Mouvement toujours sec et rapide.

Temps 5 : Appui pied droit, mais entre le temps 4 et 5 il y a un petit bond pour passer de l’un à l’autre. Pour les hommes la jambe libre fait un battement et vient frapper les fesses. Pour les femmes la jambe libre effectue un petit battement sec.

Temps 6 : Petit bond pour retomber en appui pied gauche. Même façon de faire que ci-dessus pour les jambes libres des hommes et femmes.

Temps 7 : Le pied droit prend appui (en tombant comme en 1), la jambe gauche est envoyée en arrière en croisant légèrement.

Temps « et » : Rebond sur le pied droit, le pied gauche en arrière effectue un petit battement.

Temps 8 : Changement d’appui, on passe du pied droit au pied gauche. Mouvement toujours sec et rapide, prêt à enchaîner la deuxième série de 8 temps. Sur les temps 7 et 8 les hommes font deux battements et frappent les fesses avec la jambe libre. La jambe libre des femmes effectue un mouvement de battement sec.

A la fin de la seconde série de 8 temps, le temps 16 se fait pieds joints. A aucun moment, les danseurs n’ont les deux pieds au sol en même temps. La tenue des corps est droite, avec les jambes légèrement fléchies pour tous.

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Formule d'appui du bal fisel

Variantes

Pour la partie bal, il existe une variante dite « Simpl » qui consiste à un changement d’appuis, simplement posés au sol, tandis que la jambe qui n’est pas en appui vient s’élever et croiser devant l’autre à la hauteur habituelle du bal. Sur cette version ainsi que dans toutes les versions de bal, on peut commencer par le pied droit ou le pied gauche, ce qui à chaque fois constitue une variante. De cette variante « Simpl », on peut rajouter des broderies en croisant deux fois devant avec une rythmique (croche pointée-double croche) sur les quatre premiers temps, ou alors on croise une fois devant puis une fois derrière sur ces mêmes temps ce qui correspond à la version Dañs ar Butun. Le reste des variantes s’opérant sur les temps 5 à 8, avec une succession de levés talon-fesses, simple changement d’appuis ; ou toujours avec cette rythmique proche du laridé de Pontivy (croche pointée-double croche) ce qui correspond à la version Dañs ar Butun.

Style

La balade

Il s’agit d’une allure de marche calme et tranquille suivant le tempo de la musique.

La partie dansée

L’exécution des pas est précise, sèche, rapide, avec en même temps une souplesse du mouvement, et une vivacité contenue. L’allure est globalement plutôt verticale, avec très peu d’amplitude, sans élévation du buste (aussi bien pour les hommes que pour les femmes). La partie dansée dégage énergie, précision, concentration, dynamisme, sécheresse du pas, en contraste avec la balade.

DAÑS AR BUTUN

Tenue et mouvement des bras

Les danseurs se donnent la main, avant-bras gauche sous l’avant-bras droit du danseur qui précède. La position des mains est assez haute (milieu du buste). Les danseurs se tiennent très serrés, face au centre de la ronde. Le corps est droit.

Technique de pas

C’est une ronde dont la progression est très faible. Le déplacement des danseurs est absolument latéral, les pieds restant toujours perpendiculaires à la ligne de danse.
Considérons comme position de départ le temps 8 de la phrase précédente, pied droit en appui, jambe gauche repliée en arrière.

Temps 1 : Le danseur prend appui sur le pied gauche, s’élance verticalement, pendant que la jambe droite se replie en arrière (ce n’est pas un bond, mais un décollage du sol, sec, avec très peu d’élévation).

Temps 2 : Retombé sur le pied droit, pendant que la jambe gauche se replie en arrière. Le pied gauche est déjà au niveau du pied droit, à quelques centimètres du sol.

Temps 3 : Comme pour le temps 1, le danseur prend appui sur le pied gauche, s’élance verticalement, pendant que la jambe droite se replie en arrière (ce n’est pas un bond, mais un décollage du sol, sec, avec très peu d’élévation).

Temps 4 : Comme pour le temps 2, le danseur retombe sur le pied droit, pendant que la jambe gauche se replie en arrière. Le pied gauche est déjà au niveau du pied droit, à quelques centimètres du sol.

Temps « et » : dans la 2e moitié du temps 4, le pied gauche se rabaisse vivement, prend appui à l’assemblé du pied droit, qui se soulève légèrement.

Temps 5 : Le pied droit reprend son appui pendant que le pied gauche se soulève très légèrement. (C’est la variante observée dans la région de Rostrenen – Plouguernével). Puis, petite prise d’élan sur le pied droit, pour retomber au...

Temps 6 : ...sur le pied gauche, pendant que la jambe droite se replie en arrière. Puis, petite prise d’élan sur le pied gauche, pour retomber au...

Temps 7 : ...sur le pied droit, pendant que la jambe gauche, se replie en arrière. A la moitié du temps 7, toujours en appui sur le pied droit, la jambe gauche se rabaisse.

Temps 8 : La jambe gauche se replie en arrière, l’appui toujours sur le pied droit.

Les changements de pas aux temps 4 et 5 sont en fait, très faibles, presque imperceptibles chez certains danseurs.

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Hommes de la catégorie 16-35 ans lors du concours fisel à Rostrenen
Photo Eric Legret

Version des femmes

Circonstances : Alors que la «dañs ar butun» est réservée aux hommes, des concours réservés aux femmes peuvent avoir lieu. En ce cas, cavaliers et cavalières participent à la ronde. Le cavalier, dont le but est de faire gagner sa cavalière, passe son bras droit sous le bras gauche de sa partenaire, la soulevant ainsi légèrement. Il semble donc que le respect de la formule d’appuis, la netteté du pas alliée à la légèreté ainsi acquise, sont les critères recherchés par les jurés.

Décomposition du pas : Il faut reprendre tous les détails de la «dañs au butun» succession de pas, prise d’élan, repliement de la jambe libre etc... qui restent les mêmes, hormis l’ampleur. Malgré sa faible amplitude, ce repliement est net, sans mollesse aucune et sans recherche de vibrations. La hauteur maximum du pas des femmes correspond environ à la pointe du pied au niveau de la cheville.

Variantes

Variante E

Dans cette variante observée dans la région de Rostrenen-Plouguernével, sur le temps 5 le pied droit reprend son appui pendant que le pied gauche se soulève très légèrement.

Variante F

Dans cette variante observée par Jean-Michel Guilcher dans la région de Maël-Carhaix, sur le temps 5 le pied droit reprend son appui pendant que la jambe gauche se replie en arrière. Puis s’ensuit une petite prise d’élan sur le pied droit pour retomber sur le pied gauche au temps 6.

Dans ces deux variantes, le décollement des pieds est très faible, presque imperceptible chez certains danseurs.

Variante G

Cette variante collectée à Glomel nous apparaît comme l’évolution suprême de la danse concours. Le danseur a tout sacrifié au style, supprimant le changement de pas aux temps 4 et 5. Au temps 2 le pied gauche vient se poser en faux-appui, permettant une prise d’appui plus rapide au temps 3 et, de là, un repliement plus sec de la jambe droite. A la deuxième moitié du temps 4, le pied gauche se repose en appui complet et le garde jusqu’au 6ème temps. Le pied droit garde l’appui pendant le temps 4 et 5. Cette position statique permet au danseur, qui rythme intérieurement, une concentration d’influx nerveux qui s’extériorisera par un double-repliement de la jambe gauche d’une extrême vigueur aux temps 7 et 8. Dans l’évolution de la formule d’appui, cette variante marque la disparition du changement de pas qui devient imperceptible puis nulle. Tout ce qui peut amoindrir la vigueur de la danse est supprimé au service du style dans toute son expression.

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Variante E

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Variante F

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Variante G

Style

Le repliement de la jambe libre en arrière se traduit toujours par un mouvement sec et nerveux, ample de bas en haut. Les danseurs frappent souvent du talon, soit sur le fond du pantalon, soit le bas de la veste. Jadis, les jurés des concours appréciaient particulièrement les danseurs dont les chupenn ou bragoù portaient la marque des talons. L’élévation des genoux, vers l’avant et le haut est nulle. C’est à partir du genou que la jambe se replie en arrière. Le marquage du changement de pas (temps 4 à 5) se fait très légèrement. Dans la «dañs ar butun», seul le pied gauche donne l’élan (temps 1 et 3), et c’est le pied droit qui reçoit dans la retombée (temps 2 et 4). Terminons ces quelques appréciations sur le style, en signalant les difficultés rencontrées par les juges des concours pour désigner les vainqueurs, aussi avaient-ils recours au bal fisel pour les départager.

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Accompagnement musical

Le plus ancien, le plus traditionnel, est sans conteste le kan ha diskan. C’est aussi le plus apprécié des danseurs populaires. La communion créée entre danseurs et chanteurs, s’exprimant en symbiose, permet au chant de « coller » parfaitement à la danse. CIarinette, treujen-goal, jouant par paire, suivant la métrique du kan ha diskan, sont également appréciées pour la souplesse de leur jeu.

Un orchestre peu banal.
Collection Cartopole Baud.

Le couple biniou/bombarde est aussi apprécié pour accompagner la dañs fisel. Le tempo de la gavotte est d’environ 155 à 160, de même pour la partie dansée du bal. Pour ce dernier, deux parties musicales s’alternent : la balade sur un tempo libre, avec une pulsation régulière ou non, et la danse (tempo entre 155 et 165). Les deux parties musicales sont bien contrastées.

CD de référence

  1. Ton simpl  - couple kozh - Jackie Le Hétet-Le Goff - 2009

  2. Bal - couple kozh - Jackie Le Hétet-Le Goff - 2009

  3. Ton doubl - couple kozh - Jackie Le Hétet-Le Goff - 2009

  4. Ton simpl - kan ha diskan - Jean-Daniel Bourdonnaye et Pierre-Yves Le Panse - 2009

  5. Bal - kan ha diskan - Jean-Daniel Bourdonnaye et Pierre-Yves Le Panse - 2009

  6. Ton doubl - kan ha diskan - Jean-Daniel Bourdonnaye et Pierre-Yves Le Panse - 2009

  7. Suite Fisel - kan ha diskan - Jean-Daniel Bourdonnaye et Pierre-Yves Le Panse - 2009

  8. Suite Fisel - kan ha diskan - Jean-Daniel Bourdonnaye et Pierre-Yves Le Panse - 2013

  9. Suite Fisel - couple kozh - Jean-Elie Le Goff et Yann Kerjean - 2015

  10. Suite Fisel - couple kozh - Jean-Elie Le Goff et Yann Kerjean - 2016

  11. Gavotte Fisel - treujenn-gaol - Erik Marchand et Christian Duro

  12. Bal Fisel - treujenn-gaol - Erik Marchand et Christian Duro

 

Collectage Dastum

 

Modes vestimentaires

Le costume porté dans le pays Fisel est également celui que l’on retrouve dans le Poher. Cette mode appartient au groupe de Carhaix. Les femmes portent une coiffe appelée la corledenn ou penn kolvez. Lors de grandes occasions (mariage…) elles peuvent également porter la cornette. Un costume plus court perlé et parfois brodé est apparu en fin de tradition (dans les années 1930-1940) dans le pays Fisel. Le costume de l’homme se caractérise quant à lui par une certaine sobriété, chemise blanche à plastron et col officier, gilet à revers et veste noire.

Ressources

  • Le pays Fisel a connu de nombreux chanteurs et musiciens de renom parmi lesquels nous pouvons citer : Manu Kerjean, Lomig Donniou, Yvonne Vève, Dubois et Calvez, madame Duro...
  • Aujourd’hui le couple les chanteurs Le Panse/Bourdonnay perpétuent la tradition de chant dans ce terroir
  • Le film : E-kreiz nozvezioù hir ar goañv, diffusé dans l’émission Breiz o veva, 1979 (consultable sur le site de l’INA)
  • DVD, Danses de toutes les Bretagnes, volume 2, Le Poher
  • « Concours de dañs fisel », Musique Bretonne, n°197, juillet-août 2006
  • Le concours fisel le dernier dimanche d’août à Rostrenen
  • Guilcher Jean-Michel, La tradition populaire de danse en Basse Bretagne
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Jeune fille de Rostrenen
Cartopole de Baud
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Remerciements

  • Relecture et compléments d’information : Marina Flageul, Jeannot Le Coz et Yves Pavec, notamment pour la partie sur les variantes.
  • Formules d’appuis : Bernard Langlois

Paysan de Glomel
Collection Cartopole de Baud

Rappel

La Commission danse de Kendalc’h tient à rappeler un certain nombre d’éléments qui prévalent à l’élaboration de cette  fiche de danse. Il en est strictement de même pour toutes les fiches à ce jour publiées. La version proposée dans une fiche de danse fait suite à une étude longue, profonde et sérieuse qui s’appuie sur des sources et témoignages fiables. Cette fiche qui se veut un témoignage intangible, valorise une version, probablement la plus répandue de cette danse. Mais tout naturellement, même si nous la considérons comme majeure, cette version ne peut en aucun cas se prévaloir d’être l’unique version, il peut exister des variantes, liées à l’époque de référence, les lieux, l’âge et l’implication des personnes qui ont été porteuses de cette tradition et qui nous l’ont transmise. Penser différemment, serait totalement contraire à l’éthique qui entoure notre action vis-à-vis de notre environnement patrimonial.