Fiche costume
Mariages en Bretagne
Guérandais
1895
Mariage de Louise Oillic & Roger Roussel
Terroir
Pays Paludier
Commune de Saillé
Date
Le 10 août 1895
Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.
Rédacteurs
Danick Breny et Malou Roussel
Mariage de Louise Oillic et Roger Roussel en 1895 à Saillé
Collection Malou et Françoise Roussel
Collection Malou et Françoise Roussel
<< Nous sommes venus ici
Du fond de not' village
Pour témoigner la joie
De votre mariage
Nous souhaitons tous qu'il soit
Aussi bon comme il doit >>
Influencés par le tourisme balnéaire, les paludiers ont très tôt abandonné le grand costume de cérémonie. à Saillé, le 10 août 1895, lors du mariage de Roger Roussel, 31 ans, les jeunes gens s’habillent à la mode dite parisienne : costumes noirs, chapeaux melon, tandis que les générations précédentes portent encore le grand costume, caractérisé par la richesse des couleurs où domine le rouge. La mariée, Louise Oillic, 24 ans a revêtu le costume de ville, robe noire, tablier à grande bavette et châle blanc brodé. Elle porte la coiffe paludière de tulle, brodée, à pignon plissé, posée sur une petite coiffe ou résille recouvrant le «serrant». Celui-ci est constitué des cheveux divisés en deux tresses entourées d’un ruban blanc et relevées en couronne sur le front. Le jour du mariage, sur la coiffe est posée une couronne de fleurs d’oranger en cire, tandis qu’une petite couronne, « l’éternel », est accrochée au pignon. Les femmes de cette génération porteront la coiffe jusqu’à la guerre 1939-1945, tandis que leurs filles ne la porteront jamais.
Coiffe de Saillé à pignon saillant plissé. Le jour du mariage, une couronne de cire et une petite couronne « l’éternel » agrémentent la coiffe, symbole de vertu et de chasteté.
Serrant formé par les cheveux et lié par un ruban recouvert par la petite coiffe, celle-ci étant elle-même recouverte par la coiffe.
Chapeau à large bord ornementé de chaplouses de couleurs et d’un ruban de velours. La position de la corne indiquait si l’homme était marié, célibataire ou veuf.
Bas à fourchette blanche et chaussure de daim jaune pâle.
Reconstitution, parents de la mariée
Photo Jean Le Goff
Photo Jean Le Goff
Coiffe aux barbes tombantes les jours de cérémonie. Le retse du temps, elles étaient bridées sous le menton.
Reconstitution, parents de la mariée
Photo François Le Gal
Photo François Le Gal