Depuis toute petite, je dessine des vêtements. Sur feuilles volantes, dans les marges de mes cahiers, au collège et au lycée j’imaginais des tenues que j’aimerais porter. Je rêvais alors de devenir styliste. L’avenir en ayant décidé autrement et emportée par d’autres préoccupations, pendant longtemps je n’y ai plus pensé. Et puis récemment, j’ai recommencé… Je me suis remise à dessiner et ça m’a de nouveau plu. Cette fois, j’ai vraiment eu envie de ne pas en rester là et de passer à l’étape suivante : réaliser ces vêtements. N’ayant jamais le temps, très prise par des obligations professionnelles, j’avais besoin d’un défi, d’un challenge pour m’y mettre. Le concours Des Modes et Nous tombe au bon moment pour moi, j’y participe aujourd’hui avec ma première création textile, mon premier modèle, le premier d’une longue série, je l’espère !
Originaire du Trégor et passionnée par la culture bretonne, je parle breton, j’ai pendant longtemps joué de la musique bretonne, je l’ai également dansé et j’ai porté le costume, pendant plusieurs années au cercle celtique de Perros-Guirec. La Bretagne, et plus particulièrement le terroir trégorrois, représente pour moi mon enfance, mes racines, mais également ce qui me lie à mes plus anciens amis, ce qui nous a fait nous rencontrer : l’amour de cette culture, des rencontres et de la vie et de la convivialité qu’elle transporte. C’est pour cela que j’ai choisi aujourd’hui de travailler le costume trégorrois au travers d’une interprétation contemporaine qui, je l’espère, saura vous toucher.
L’INSPIRATION
Je suis originaire de la Côte de Granit Rose, mon père habite sur le tertre de la Clarté en Perros-Guirec. Le thème du concours «Des Modes et Nous» 2017 : Pardonnez-nous, m’a donc évidemment et directement évoqué le pardon de Notre-Dame de la Clarté se déroulant tous les 15 août sur ce même tertre, surplombant la Côte de Granit Rose, face à la mer et aux Sept Îles, ar Jentilez.
Le pardon de Notre-Dame de la Clarté en Perros-Guirec
A droite : intérieur de la chapelle, mai 2017.
La légende dit que la chapelle de la Clarté fut construite par un marin qui, se croyant perdu en mer et voué à la mort lors d’une tempête avait lors de ses prières promis à la Vierge Marie de lui ériger une chapelle s’il en réchappait. Ayant survécu, il aurait bâti cette chapelle à l’endroit même où la terre lui était apparu après la tempête.
Que l’on croie ou non à cette version de l’histoire, il est certain que la chapelle Notre-Dame de La Clarté date du 15ème siècle. Le pardon serait apparu à la même époque. Depuis tout ce temps, les fidèles viennent prendre part au pardon de Notre-Dame de La Clarté pour y faire pardonner leurs péchés.
Le pardon de Notre-Dame de la Clarté en Perros-Guirec était un des plus important du Trégor au début du siècle dernier, comparable au pardon de Tréguier le 19 mai dédié à Saint Yves ou au pardon de Guingamp le 1er samedi de juillet.
Aujourd’hui classée monument historique, par décret du 28 mai 1915, la chapelle de la Clarté est tous les étés au coeur d’un des pardons les plus importants de Bretagne fréquenté par plusieurs milliers de personnes, touristes ou locaux parmi lesquels la tradition du costume breton perdure. La chapelle de La Clarté est un témoignage important de l’histoire de Perros-Guirec et la preuve que les traditions peuvent se maintenir au cours du temps en évoluant et sans devenir obsolète.
Le costume trégorrois féminin de cérémonie
Pour ma création 15 août à Perros-Guirec, j’ai décidé de m’inspirer du costume féminin trégorrois de cérémonie au tournant du 19ème et début du 20ème siècle. Il s’agit du costume féminin adulte, celui-là même qui était porté au cours du pardon de Notre-Dame de La Clarté.
J’ai fait ce choix car j’avais, dès le départ, l’objectif de réaliser un vêtement pour moi : correspondant à mes goûts et que je prendrai plaisir à porter, mais ceci dans un certain respect de la logique du costume. Pour cette raison, j’ai écarté les costumes blancs de porteuses de bannières pour me diriger vers un costume davantage en accord avec mon âge et mon contexte de vie.
Groupe de femmes mariées au pardon de la Clarté.
Traitement contemporain
J’ai voulu, pour ma création, m’inspirer uniquement du terroir trégorrois et du pardon de Notre-Dame de la Clarté à une période donnée.
Le 15 août a toujours été une date importante à Perros-Guirec : en raison tout d’abord du pardon, mais aussi, depuis plusieurs décennies maintenant, de la saison touristique. Cette période atteint son apogée autour de cette date et est aujourd’hui un moment d’activité intense et central dans la vie économique, culturelle et quotidienne de Perros-Guirec.
J’ai donc réfléchi à ma création en pensant au 15 août qui permet, selon moi, de retracer les changements advenus dans l’histoire de la commune de Perros-Guirec au cours du temps. Ce sont ces évolutions et cette histoire, au moins du début du 20ème siècle à nos jours, que j’ai voulu aborder et évoquer au travers de ma création 15 août à Perros-Guirec.
Ma création 15 août à Perros-Guirec, issue de cette réflexion sur l’évolution des pratiques, est un vêtement inspiré de la tenue laïque de cérémonie des femmes trégorroises du début du 20ème siècle mais également de la vie perrosienne estivale. Il s’agit d’une robe longue évoquant les différentes pièces du costume traditionnel et comprenant une broderie de toukenn de cérémonie reproduite à l’identique.
La robe 15 août à Perros-Guirec et ses accessoires sont plutôt destinés aux soirées perrosiennes, parfois un peu chic, qu’au pardon. C’est une robe qui peut se porter après être rentrée de la plage pour passer une soirée ensoleillée à la plage ou au jardin à boire des bulles, parmi les hortensias en écoutant la mer.
Perros-Guirec était une station balnéaire très bourgeoise par le passé, comme en témoignent les villas de famille, quasi manoirs de la plage de Trestraou. Si elle l’est un peu moins de nos jours, elle garde de ce passé une image un peu mondaine. Mais c’est également une commune côtière offrant de nombreuses plages, un lieu où l’on passe ses vacances. L’atmosphère est donc tout de même à la décontraction et si la tenue 15 août à Perros-Guirec est plutôt une robe de soirée, elle peut être portée pieds nus ou en sandales, dans le sable ou dans l’herbe pour une soirée chic mais décontractée !
Bref, 15 août à Perros-Guirec, loin d’être un blasphème, est un hommage à l’histoire de Perros-Guirec, de Ploumanac’h, de la Clarté et un regard bienveillant et tendre sur les évolutions de ces territoires qui me sont chers.
LE PROJET
Démarche de création
• L’idée, le dessin
Comme précédemment évoqué, originaire de la Côte de Granit Rose, j’ai tout de suite pris la décision de travailler sur le thème du pardon de
Notre-Dame de la Clarté se déroulant tous les 15 août à Perros-Guirec.
Après quelques hésitations sur la mode à choisir, j’ai finalement fixé mon choix sur le costume de cérémonie des femmes trégorroises adultes du début du 20ème siècle et ai commencé directement à griffonner pour m’inspirer. J’ai également consulté quelques ouvrages traitant du costume breton, et du costume trégorrois plus spécifiquement ainsi que différentes photographies du pardon pour observer les modes présentes sur ces images anciennes .
Une fois ce repérage effectué et le dessin commencé, j’ai identifié quelques critères importants à mes yeux :
- Conserver la silhouette caractéristique, à mon sens, du costume trégorrois de femme : à savoir une jupe longue marquant une taille haute dans un tissu sombre. Pour autant je ne voulais pas quelque chose de triste.
- Réaliser un vêtement que je prendrai plaisir à porter par la suite.
Comme à mon habitude, le dessin m’aidant à trouver des idées, j’ai commencé par griffonner en pensant à ce que j’aimerais réaliser. Je suis partie presque tout de suite sur une robe car ce sont les vêtements que je préfère porter. Le premier dessin ci-dessous m’est venu très rapidement, les dessins suivant n’ont vu que peu de modifications du projet initial.
La broderie ayant une place importante dans le costume trégorrois, notamment sur le grand châle et la coiffe, j’avais à coeur de l’inclure dans
cette création. Ayant suivi l’année dernière un trimestre de broderie sur tulle avec Pascal Jaouen qui m’avait particulièrement plu, le choix s’est porté sur cette technique qui s’insérait particulièrement bien dans le projet.
• Le patron
N’étant ni couturière professionnelle, ni même amatrice éclairée (je n’avais réalisé avant ce projet qu’un seul autre projet couture), je n’étais pas en mesure de réaliser un patronnage original. J’ai donc décidé de rechercher un patron ressemblant à ce que j’avais l’intention de réaliser afin de pouvoir y apporter les modifications nécessaires.
J’ai très vite repéré un patron correspondant à mes attentes : la robe Marie de la République du Chiffon, marque très actuelle et en vogue parmi les blogueuses DIY et couture. Et puis, quoi de mieux qu’un modèle Marie pour une robe inspiré du pardon de Notre-Dame de la Clarté !
Afin que le patron corresponde exactement à ce que j’avais envie de réaliser, j’ai supprimé les mancherons de la robe, rallongé les deux hauteurs de jupe, puis ajouté une ceinture à la taille.
Goûts personnels
Afin de créer un vêtement adapté que je prendrai plaisir à porter de nouveau après le concours, j’ai pris en compte certaines de mes préférences personnelles dans la conception:
- J’ai décidé de réaliser ma création uniquement en coton car je préfère porter des fibres naturelles, ce qui permettait également à ma création de respecter les matières des costumes traditionnelles.
- La forme taille haute correspond à ma morphologie, les tailles hautes me vont mieux que les autres, ce qui correspondait également plutôt bien aux formes portées au début du 20ème siècle.
Lien au costume traditionnel
15 août à Perros-Guirec intègre de nombreux éléments faisant référence au costume breton. Les différentes pièces emblématiques du costume trégorrois féminin de cérémonie se trouvent parfois déplacées ou «twistées» mais sont bien présentes dans la création :
La robe
Comme évoqué précédemment, j’ai voulu au travers de cette robe conserver la silhouette de la femme trégorroise du début du 20ème siècle : une taille marquée et haute et une jupe longue, froncée davantage dans le dos.
Cette robe inclut, en une seule pièce, plusieurs des éléments significatifs du costume traditionnel :
◊ Le chemisier
Mon choix de patron s’est porté sur la robe Marie de la République du Chiffon car je voulais absolument conserver des boutons devant ainsi qu’un style «caraco» pour le bustier de ma création. Cette robe m’évoquait particulièrement bien les chemisiers du début du 20ème siècle. Avec ses boutons recouverts en trompe l’oeil (la robe s’ouvre par une fermeture éclair sur le côté gauche), elle évoque clairement ce caraco, tout en le remettant au goût du jour avec un décolleté plus affirmé.
◊ La jupe et le tablier
C’est afin d’évoquer la coupe du tablier porté sur la jupe que j’ai choisi de m’inspirer d’un modèle à deux hauteurs de jupe. Au départ, je trouvais cette idée de superposition de jupes très actuelle. Ce n’est qu’après avoir fait ce choix et réalisé le dessin qu’en recherchant d’anciennes photos de costumes trégorrois, je suis tombée nez à nez avec cette photographie d’une femme à deux hauteurs de jupe (voir photographie ci-contre). Il est donc bien vrai que la mode est un éternel recommencement ! Cette photo a donc confirmé mon envie en matière de création. La boucle était bouclée entre création et tradition !
J’ai rallongé les jupes du patron original afin d’évoquer les longueurs des jupes traditionnelles mais également de donner à cette robe un aspect davantage «robe du soir». Je n’ai cependant volontairement pas été trop bas pour une question d’aisance et de facilité de port et de déplacement.
◊ Le châle et la coiffe
Le grand châle trégorrois à franges est évoqué dans le dos nu de forme triangulaire de la robe. Il est bordé d’un galon frangé, que j’aurais voulu en macramé, si j’en avais maîtrisé la technique. J’ai d’ailleurs l’intention de la remplacer ultérieurement lorsque j’aurai eu le temps de me pencher sur cette technique.
Le dos nu comprend une broderie centrale, celle-ci a la fonction d’évoquer à la fois les broderies présentes sur les châles, mais également les coiffes de cérémonie : toukenn ou catioles.
La coiffe se mêle en effet à cette évocation du châle par l’utilisation d’un tulle de coton, matière dans laquelle étaient fabriquées les coiffes avant l’adoption du filet. La broderie réalisée sur ce tulle est une réplique à l’identique d’un modèle présent sur une toukenn trégorroise ancienne (voir ci-contre) m’ayant été donnée par ma voisine : Marie-René Lecun, agricultrice à Pleumeur-Bodou et ayant elle-même porté la toukenn.
J’ai procédé à la teinture en bleu turquoise de l’ensemble des matériaux du dos afin d’obtenir une teinte identique pour tous. Il s’agit, par ce triangle de couleur, de rappeler que les grands châles de cérémonies trégorrois pouvaient être brodés mais également colorés.
Mon choix s’est porté sur la couleur bleue car celle-ci évoque spécifiquement le pardon Notre-Dame de la Clarté : c’est la couleur de la Sainte Vierge. Cette couleur est celle de la statue de Notre-Dame de la Clarté présente dans la chapelle et fermant le cortège du pardon tous les étés. C’est également la couleur du podium dressé sur le tertre et des filets de pêche et bouquets d’hortensias placés sur le chemin de la procession au 15 août sur le tertre de La Clarté en Perros-Guirec.
Ci-contre, quelques autres exemples de costumes trégorrois féminins de cérémonie du début du 20ème siècle :
A droite : Théophile Salaün, La dernière épingle (1893) Ci-dessus : pointes de châles teints et brodés
A droite : jeune femme portant le grand châle.
Les accessoires
Les bijoux incluent des hortensias, fleurs symboles de Perros-Guirec. Ces fleurs, spécifiquement celles de couleur bleue, sont disposées dans des filets de pêche tendus le long du chemin de la procession, lors du pardon de Notre-Dame de la Clarté. Si elles n’ont rien de traditionnel, elles sont cependant aujourd’hui un des symboles de la commune, du territoire et du pardon, Perros-Guirec étant surnommée «La cité des hortensias».
Quant aux chaussures ou aux pieds vernis nus, à l’heure où j’écris ces lignes, mon choix n’est pas encore arrêté.
LA REALISATION
Matériaux utilisés
Choix du tissu
La robe est réalisée en coton, tulle de coton et fils de coton. J’ai tenu à utiliser uniquement ces fibres naturelles car, comme précisé plus haut, ce sont celles que je préfère porter mais également celles les plus proches de celles qui constituaient les costumes d’époque. Ce choix correspondait également à mon envie de réaliser un vêtement estival
Le choix de la couleur noire s’est imposé de lui-même car nombre de robes portées par les femmes trégorroises du début du siècle, et notamment lors du pardon de Notre-Dame de La Clarté, étaient de cette couleur. Ceci s’adaptant parfaitement à une robe du soir que je voulais chic.
Le patron choisi comme base a donc été modifié comme suit : les mancherons ont été supprimés, les deux jupes ont été rallongées, une ceinture ajoutée et le dos ouvert afin d’y intégrer la broderie sur tulle.
J’ai également apporté mes propres pratiques en matière de finitions : n’ayant pas de surjeteuse, j’ai procédé en réalisant quasi exclusivement des coutures anglaises n’étant pas préconisées par le patron.
Matériel
J’ai choisi la plupart des éléments de réalisation de cette robe au magasin Ecolaines de Rennes. Le galon de coton vient de la boutique en ligne Ma Petite Mercerie, le matériel de teinture au procion de la boutique en ligne Au Fil d’Emma et le durcisseur de dentelles utilisé pour figer la broderie sur tulle et lui permettre de ne pas se déformer et de mieux résister au lavage de la boutique, également en ligne, de l’Hôtel de la Dentelle. La résine pour la réalisation du collier a été achetée à Cultura.
Matériel pour la réalisation de la création.J’ai pu être conseillée pour mes choix par le brodeur Pascal Jaouen, par Sophie du blog Le Heaume de la Mort et gérante de sa propre marque de vêtements Le Coton Noir et par Marie, une amie ancienne costumière de théâtre et artiste plasticienne. J’ai cependant mené l’intégralité de la réalisation de 15 août à Perros-Guirec seule.
Les coutures ont été réalisées avec une machine à coudre Brother JS 23. La broderie a été réalisée à la main.
Techniques spécifiques
Broderie sur tulle
La broderie sur tulle est le premier élément de la robe que j’ai réalisé. Elève de l’école de broderie d’art Pascal Jaouen, j’ai suivi l’année dernière un trimestre de cette technique qui m’avait particulièrement plu. C’est Pascal qui m’a conseillé pour le choix des fils nécessaires à la réalisation du modèle. Cette broderie a été réalisée sur tulle de coton à l’aide de coton 20 et 25 pour la réalisation du bourrage, du point de bourdon et du point de remplissage et de cordonnet à broder 30 pour les araignées.
J’ai choisi de reproduire à l’identique le motif présent sur une toukenn qui m’a été offert par ma voisine : Mme Marie-Renée Le Cun à Pleumeur-Bodou (voir photographies page 11). C’est un cadeau qui m’avait extrêmement touché, je suis heureuse de pouvoir m’en inspirer aujourd’hui. Le rendu est légèrement différent entre la coiffe et la broderie puisque mon tulle de coton était légèrement plus épais.
Teinture au procion
Pour la teinture de la pièce de broderie du dos ainsi que des franges, j’ai utilisé une teinture à froid au procion afin de ne pas déformer ou dégrader le motif de broderie et pour obtenir une seule teinte pour tous les éléments.
Cette teinture à froid permet de teindre les fibres de cellulose en plongeant les tissus dans un mélange de teinture et de soudede section
DEVENIR DU PROJET
Une fois le concours Des Modes et Nous terminé, j’ai l’intention de continuer à porter cette robe, dès que j’en aurai l’occasion. Elle me plaît, et je suis fière de ma réalisation. Elle sera également l’occasion pour moi de parler autour de moi de cet événement que je trouve très intéressant et de montrer une image contemporaine du costume et de la tradition bretonne.
Work in progress... :)Ce «challenge» créatif m’a beaucoup plu et me motive à persévérer dans la couture et spécifiquement dans la conception de modèles. J’ai également l’intention de continuer cette démarche d’intégration d’éléments de costumes ou d’éléments traditionnels bretons dans la conception de vêtements et d’accessoires afin d’en démontrer le potentiel actuel.
BIBLIOGRAPHIE
- CARIO Hélène et HELIAS Viviane, Dentelles en Bretagne, Coop Breizh, 2008
- CARIO Hélène et HELIAS Viviane, Broderies en Bretagne, Coop Breizh, 2007
- CROIX Alain et VEILLARD Jean-Yves (dir.), Le dictionnaire du patrimoine breton, Presses Universitaires de Rennes, 2013 [2001]
- GUESDON Yann, Costumes de Bretagne, Palantines, 2011
- GUESDON Yann, Coiffes de Bretagne, Coop Breizh, 2014
- L’HOSTIS Yvette et THOLLAS Bertrand, Le costume du Trégor et du Goëlo, Coop Breizh, 2015
WEBOGRAPHIE
- Site des collections photographiques du musée de Bretagne :
- http://www.musee-bretagne.fr/musee-et-collections/collections-en-ligne/
- Site de Cartolis, conservatoire régional de la carte postale de Baud :
- http://www.cartolis.org/