Fiche de danse

Avant-deux du Coglais

Terroir

Coglais - Rennais

Vidéos et musiques

 

Rédacteurs

Fiche de danse réalisée en 2018 par Jeanne et Jean-Luc Dubois d’après la danse qu’ils ont collectée entre 1980 et 1986 avec l’aide de Pierrick Cordonnier (Association La Bouèze). La confédération Kenleur a désigné Jean-Luc Dubois comme référent de cette danse pour le Répertoire Commun et Jeanne Dubois comme personne ressource.

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Famille de danses

Contre-danse

Structure de la danse

Danse unique

Accompagnement traditionnel

Violon
Accordéon diatonique (avec ou sans jâze)

Forme de la danse

Temps 4 de la danse, image extraite du DVD Danses de toutes les Bretagnes volume 1.

Appellation

La zone de danse correspond en majeure partie au Coglais, d’où le nom d’avant-deux du Coglais que nous avons donné à cette danse.

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Situation géographique et historique

Le Coglais est un pays bien à part, le plus souvent à l’écart
des nouveautés, celles-ci passant plus au sud, le long de l’axe Vitré-Rennes. En parler local, les habitants prononcent
coglais « coïlle » rappelant peut-être ainsi une peuplade d’origine italienne venue s’établir autrefois là, dans une enclave entre les Redones au sud et les Abrincates au nord (référence au livre de Dagnet). De type semi-dispersé, l’habitat ancien, en granit et ardoises, est partout bien préservé. Les fêtes et occasions de danser sont toujours bien vivaces. C’est au centre de cette région que la danse est la mieux attestée.

Zone connue de pratique de la danse
 

Informateurs, témoignages et transmission

Nos principaux informateurs sont du Tiercent, Saint-Marc-le-Blanc, Saint-Brice-en-Coglès.

Occasion de danse

Ce qui est particulier dans le Coglais, ce sont les ramaougeries. Depuis une quinzaine d’années, le plaisir de la fête a fait revivre cette tradition avec le pommé. On fait chauffer le cidre, auquel on ajoute de temps en temps
des pommes douces. Après évaporation complète - ce qui demande un « certain » temps - il reste une sorte de confiture qui autrefois remplaçait le beurre (sur le pain) quand celui-ci manquait à la maison. Pendant la cuisson, on ramaouge (= remue) à l’aide d’un manche en bois (le ribot) deux pièces en bronze dans le fond de la « pèle en cuiv’ » afin d’éviter la formation de dépôt. Autrefois, il y avait aussi des ramaougeries de poiré et de cerisé, donc autant de « danseries ». Comme ailleurs, la coutume était de se réunir pour les gros travaux : bêcheries de guéret, cueillettes de chanvre, scéyerie (moisson), batteries de froment... Tout se terminait par la fête (appelée « la parbatte » après une batterie). Enfin, les mariages évidemment. Il y avait bal le soir que ne rataient pas les « musoux » toujours nombreux (musoux = invités seulement au bal).

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Mariage dans les années 1930 dans le Coglais. Collection Pierre Chauviré

Origine et famille de danse

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, on danse dans le Coglais les cinq figures de l’ancien quadrille français : pantalon, été, poule, pastourelle et galop. Les figures sont enchaînées, entrecoupées par les ordres du violoneux « Traversez », « Balancez », « Chaigne des dames »... se terminant par un « Embrassez vos dames ! » Le pas décrit par Amand Dagnet, ainsi que la manière de danser, ressemblent à ce que l’on voit aujourd’hui, mais du quadrille, ne subsiste actuellement que la 2e figure, l’été, connue des danseurs sous le nom d’avant-deux, objet de cette fiche.

Forme et structure de la danse

Les danseurs sont répartis par quadrettes indépendantes composées de deux couples se faisant vis-à-vis. Dans chaque couple, la cavalière est à la droite de son cavalier. Les quadrettes sont indépendantes les unes des autres : elles ne sont pas alignées et occupent au mieux l’espace. Deux moments dans la danse : un où seulement interviennent un danseur et une danseuse placés l’un en face de l’autre (partie A), un où chacun danse avec son (ou sa) partenaire (partie B).

Partie A
Les deux qui dansent exécutent successivement :
• un avant-deux (16 temps)
• un tourné (3 temps)
• un deuxième avant-deux (16 temps)
• un deuxième tourné (3 temps)
Les deux qui ne dansent pas attendent le balancé.

Partie B
Tous dansent le balancé (16 temps). Après un temps de mise en place, on recommence mais cette fois la partie A est dansée par les deux qui n’ont pas dansé la fois précédente. Et ainsi de suite...

Figures

Les 16 temps de l’avant deux

Les déplacements du danseur et de la danseuse sont symétriques et les pieds inversés. Le déplacement du danseur est le suivant :
Trois pas de base pied gauche vers la gauche en reculant un peu. Sur le premier « et », le retrait est de un pied environ (sauf pour le 1er avant-deux de la partie A où le retrait est faible). Sur les autres « et », le retrait est léger. Le pied gauche recule aussi mais à chaque fois reste un peu en avant par rapport au pied droit. Le corps reste en aplomb sur le pied gauche. Saut sur le pied droit en avant et à gauche avec repliement de la jambe libre. Le repliement est plus développé chez le danseur. Lors de l’appui, le corps est au-dessus du pied droit : c’est un saut sous le corps. Pour cette raison, le déplacement ne peut pas être très important. C’est le temps fort dans la danse. Durant ces 4 temps, il y a un mouvement continu de rotation du corps. Orienté 2h au départ, il est orienté 10h au temps 3 pour le saut. Ce changement de direction est naturellement aussi effectué par les pieds. Trois pas de base pied droit vers la droite en reculant et un saut pied gauche avec les mêmes remarques que ci-dessus en inversant gauche-droite et les orientations. Les danseurs se retrouvent à la fin du recul au niveau de leur ligne de départ.
Trois pas de base pied gauche vers la gauche en reculant et un saut pied droit. Mêmes remarques, mêmes retraits que ci-dessus. Trois pas de base pied droit vers la droite en reculant suivi cette fois d’un « tapé » sur le sol en avant à droite, l’aplomb du corps restant cette fois sur le pied droit.

Au-dessus : le déplacement du cavalier sur la gauche sur quatre temps







Ci-contre : tenue des danseurs au temps 4
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Les 3 temps du tourné

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On tourne sur soi-même en partant sur sa droite, le danseur comme la danseuse. Lors du 1er tourné, au temps 3, le pied prend appui là où on a « tapé ». Cette fois encore, le corps vient à l’aplomb du pied d’appui. Lors du 2e tourné, au temps 3, le pied prend appui près de l’autre afin d’enchaîner sur le balancé. Le pas est un pas marché dynamique : on pose d’abord la plante des pieds et non le talon.

Les 16 temps du balancé

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Chaque couple fait un tour complet sur lui-même en 4 temps. L’axe de rotation se trouve au milieu du couple. La danseuse sur le 1er temps recule son pied gauche, le danseur part devant sa cavalière du pied droit. On avance sur le temps 5, on reprend sa place sur les trois derniers temps. Ces huit temps se dansent deux fois. Le pas est identique à celui du tourné. Il n’y a aucune flexion particulière.

Deux façons possibles de se tenir pour le balancé
 

Technique de pas

Le « pas de base pied gauche »
Départ : on se met en appui sur le pied gauche, pied à plat, le corps en aplomb sur ce pied.
Et : on prend appui sur la pointe du pied droit, le corps se lève tout on restant à l’aplomb au dessus du pied gauche ;
1 : le corps redescend, le talon du pied droit descend aussi jusqu’à toucher le sol et au moment où le pied gauche reprend l’appui le pied droit quitte le sol.
Pour le « pas de base pied droit », on inverse gauche et droite.

Style

C’est le corps qui se déplace : il va en avant sur le saut, s’élève sur les contretemps et retombe sur les temps. La participation active du corps est fondamentale dans cette danse. Par ailleurs, il est toujours en aplomb au-dessus du pied prenant appui sur le temps (sauf au moment du « tapé »). Le mouvement des genoux n’est pas un mouvement volontaire mais un amorti inhérent à l’exécution du pas d’avant-deux lui-même. Pendant la partie A, les bras sont ballants, non collés au corps. Ils sont « oubliés » dans cette danse. Il n’y a pas de tenue de jupe, ni de salut.
Le pas de marche pendant le tourné et le balancé est dynamique. Ne pas oublier que la formule d’appuis et les déplacements indiqués ci-dessous ne sont que l’ossature de la danse.

Variantes

- Parfois le 2e tourné n’est pas dansé, les danseurs ont alors plus de temps pour retrouver leurs partenaires pour le balancé.
- Lors du 1er tourné, le musicien annonce « Traversez » or tout le monde tourne. Ce n’est qu’à Liffré que nous avons vu les danseurs traverser et continuer de l’autre côté l’avant-deux. Ils traversent ensuite une deuxième fois pour aller balancer.
- On peut rencontrer dans le Coglais d’autres formules d’appuis, en particulier de type Bazouges (tous les temps sur le même pied).
- Nous avons retenu trois temps pour le tourné car le principal accordéoniste de la région (et alors seul joueur d’avant-deuxdu Coglais), Jean-Marie Manceau, marquait trois temps sur tous ses airs.
- La mode dans les bals après 1918 a été pour un autre balancé, semblable à celui que l’on rencontre dans les danses du bassin rennais.
Au-delà d’une ligne Tremblay - Saint-Ouen-la-Rouerie, l’avant-deux ne comporte pas de « tourné ». L’appui sur les temps est ici toujours sur le même pied, ce qui produit un style plus remuant, plus déséquilibré. La formule d’appuis la plus courante est celle vue à Bazouges-la-Pérouze (les cavalières ont des appuis inversés). Cependant, l’avant-deux reste très semblable. Les airs sont souvent les mêmes (au tourné près). Le pays, l’économie, les habitants et les fêtes offrent beaucoup de similitudes avec le Coglais.
Au sud, dans le Vendelais et vers Rennes, on ne danse pas d’avant-deux mais un avant-quatre (la première figure du quadrille). Le pas est très simple puisqu’il s’agit d’un pas marché (les cavalières ont les mêmes appuis).
Au sud-ouest, à Liffré et à Ercé-près-Liffré en particulier, on danse à la fois - et en même temps selon les quadrettes
- l’avant-deux et l’avant-quatre. On danse aussi pastourelle, moulinet, rassemblée..., danses inconnues dans le Coglais. Dans le pas d’avant-deux, la formule d’appuis a été simplifiée par rapport au Coglais. Au lieu de sauter sur le temps 4, on pose le pied sans prendre appui (certains présentent seulement le pied sur le côté). Ce moindre effort conduit à une formule d’appuis dérivée.

Accompagnement musical

À la fin du XIXe siècle, c’est uniquement le violon qui accompagne la danse. À défaut de violon, on dansait sur des syllabes du genre « tra-deri-dera-tra-dera-lallère », chantées par un « noteur ». Puis est apparu l’accordéon diatonique qui prit le nom de bouèze (= boîte) en raison de sa forme particulière. L’harmonica a aussi souvent été utilisé. Enfin, le jâze (accordéon diatonique + batterie) a été à la mode dans les années 1930.
Les airs sont soit ternaires (peu de notes mais rythme composé), soit binaires (rythme simple mais avec beaucoup plus de notes). On compte 120 temps à la minute. Sur la partie avant-deux, les temps sont bien marqués, surtout les temps 4, 8, 12 et 16. La tonalité est Do ou Sol. Pour démarrer la danse, le musicien annonce « En avantdeux » ou joue quelques notes d’appel. À la fin du balancé, il laisse le plus souvent un temps d’arrêt avant de reprendre l’avant-deux. Il peut aussi annoncer « Traversez » pendant le premier tourné et « Balancez » pendant le second. Il est essentiel de communiquer aux danseurs d’avant-deux l’envie de danser. Messieurs Feron et Manceau sont deux musiciens qui font référence dans le Coglais.

Pierre et François Gautier, de La Bouëxière
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CD de référence

Accordéon diatonique par Jean-Luc Dubois enregistré en 2018.

1. Avant-deux du Coglais - Les filles du Tiercent (cf tablature 1)
2. Avant-deux du Coglais - Y’a-ti longtemps (cf tablature 2)
3. Avant-deux du Coglais - J’aime bien mieux labourer (cf tablature 3)
4. Avant-deux du Coglais - De temps en temps (cf tablature 4)
5. Avant-deux du Coglais (cf tablature 6)
6. Avant-deux du Coglais (cf tablature 7)
7. Avant-deux du Coglais - Apportez-moi du pain (cf tablature 9)
8. Avant-deux du Coglais - Jean-Marie Manceau (1905- 1988) enregistré en 1985 pour son 33 tours. Il joue seul avec un jâze.

 

Mode vestimentaire

À l’instar de ce qui s’est toujours produit en haute-Bretagne (exception pour le vannetais gallo et le pays paludier), depuis très longtemps, les femmes ont adopté la mode générale de leur époque pour ce qui est de la base du costume (robe ou haut et jupe). C’est naturellement encore le cas pour les années 1900 et la suite, dans tout le bassin rennais.

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Déjà même, un grand nombre de femmes, tout en conservant la coiffe, ont choisi la mise « en taille », c’est-à-dire qu’elles ont abandonné tout élément dit traditionnel (à savoir châle et devantière). Cependant une catégorie non négligeable est restée fidèle au costume traditionnel complet, tout en adoptant comme les précédentes, jupes à la mode, très plates sur le devant avec plis superposés à l’arrière, en tissu broché, moire, satin… et caracos très ajustés, baleinés et souvent encore aux manches « gigot ».
Depuis les années 1880, le noir a gardé une grande faveur, mais la couleur est aussi présente, le vert amande, la couleur lie de vin, l’ocre… La grande nouveauté, spécificité pour ce terroir à cette époque, est l’engouement pour les parures (châles et devantières coordonnés) à découpes importantes noires en satin, quelquefois en velours fixées sur un tulle épais noir, les deux sont bordés de dentelle du Puy, les franges ont disparu, disparus aussi, les beaux châles en cachemire et ce n’est plus beaucoup la mode
pour les châles brodés, en tissu broché et les tabliers en soie, satin moiré… Les devantières n’ont plus de bavette comme au siècle précédent mais, très souvent, une ceinture de satin vient à la fois maintenir châle et devantier et embellir l’ensemble, surtout qu’ils se ferment par une boucle de métal souvent ornée de strass. Il n’est pas rare que l’on trouve encore au début du XXe siècle des mariées arborant des châles blancs. Ils peuvent être en satin, la plupart du temps en tulle brodé.

La coiffe étant l’élément distinctif et emblématique de tout costume breton féminin, ici, deux versions vont vivre une existence parallèle (l’une ne supplantant jamais l’autre), la majestueuse poupette ayant disparu avec le XIXe siècle. Venant de la première moitié du XIXe siècle, la catiole continue son évolution, jusqu’à ne plus devenir qu’un joli petit papillon (appellation reconnue), et devenant ainsi la plus petite coiffe de Bretagne. Concurremment va s’imposer la polka, qui, peut-être grâce à sa pose plus aisée sera donc majoritaire. Mais, il est à signaler que pour le mariage, c’est la catiole et seulement elle qui a la faveur de la tenue nuptiale, ainsi aucune photographie n’a été trouvée où la mariée portait la polka. Pour rester dans le domaine du mariage, moment de l’apogée du port du costume pour les femmes, dans tout le bassin rennais, celles-ci ont choisi presque toujours des couronnes fort volumineuses. En terminant ce bref commentaire, il est un élément important à signaler. Si partout en Bretagne,la coiffe est le dernier élément distinctif à disparaître,cette généralité trouve une exception dans ce terroir. Iln’est pas rare sur des photographies de noces et autres derepérer des femmes, d’âges divers, en belles tenues traditionnellescomplètes, parfaitement coiffées (avec doublebandeau de cheveux, catogan, résille et ruban de velours),mais ne portant pas la coiffe. On peut penser que la coiffe,la catiole étant devenue si petite, a poussé son évolutionjusqu’à ne plus apparaître, mais ceci n’est qu’une suppositioncar ce n’est cependant pas un fait majoritaire.
Pour ce qui est du costume masculin, il y a déjà bien desannées que les hommes ont opté pour celui en vigueurpartout ailleurs, à savoir le fameux « costume troispièces » en granité, grain de poudre et le chapeau defeutre souvent remplacé l’été par le canotier.

Ressources

• Dagnet Amand - La vie quotidienne dans le Coglais au XIX° siècle - Ed. Rue des Scribes.
• Manceau Jean-Marie - Accordéon diatonique - Ed. La Bouèze. Réf. LB 1009 (K7)

Remerciements

• Pour leur accueil et leur gentillesse, madame Hélaudais, monsieur et madame Gasnier, et bien d’autres qui ont permis de ne pas laisser tomber dans l’oubli cet avant-deux.
• Rédaction de la fiche : Jeanne et Jean-Luc Dubois
• Relecture de la fiche : Michel Guillerme et Régine Barbot
• Mode vestimentaire : Michel Guillerme
• Ecriture de la danse : Jean-Luc Dubois et Bernard Langlois
• Coordination du projet : Régine Barbot

Rappel

La Commission danse de Kenleur tient à rappeler un certain nombre d’éléments qui prévalent à l’élaboration de cette  fiche de danse. Il en est strictement de même pour toutes les fiches à ce jour publiées. La version proposée dans une fiche de danse fait suite à une étude longue, profonde et sérieuse qui s’appuie sur des sources et témoignages fiables. Cette fiche qui se veut un témoignage intangible, valorise une version, probablement la plus répandue de cette danse. Mais tout naturellement, même si nous la considérons comme majeure, cette version ne peut en aucun cas se prévaloir d’être l’unique version, il peut exister des variantes, liées à l’époque de référence, les lieux, l’âge et l’implication des personnes qui ont été porteuses de cette tradition et qui nous l’ont transmise. Penser différemment, serait totalement contraire à l’éthique qui entoure notre action vis-à-vis de notre environnement patrimonial.