Fiche de danse

Rond Mitaod

Terroir

Pays Mitaod - Nantais

Vidéos et musiques

  

Rédacteur

Cette fiche a été rédigée en 2017 par Annaëlle Mézac et Françoise Gervaud. La confédération Kenleur a désigné  Annaëlle Mézac comme référente de cette danse pour le Répertoire Commun.

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Famille de danses

Branle double

Structure de la danse

Danse unique

Accompagnement traditionnel

Chant

Forme de la danse

Page précédente, Herbignac, une noce au pays.
Collection Annaëlle Mézac.

Appellation

Georges Paugam a retenu l’appellation « rond de Loire-Vilaine » pour désigner un ensemble de danses qui se pratiquaient sur tout le pays paludier, le pays métayer, la Brière et le pays mitaod dans la partie sud-vilaine du Morbihan. Si cette appellation présente l’avantage de spécifier l’aire géographique dans laquelle cette famille de danse a été recueillie, elle ne permet pas d’identifier les différents ronds observés au sein de ces différents pays. Cette appellation ne correspond pas également à sa désignation populaire locale, puisque cette danse était simplement appelée « rond », « ronde » mais également « ridée ». Suite aux différents collectages, il a été usuel de joindre au nom générique de la danse une localisation présumée, c’est ainsi que cette danse a été dénommée « rond de Saint-Dolay », puisque beaucoup des collectages ont été réalisés sur cette commune. Pour cette fiche de danse, nous avons préféré l’appellation « Rond mitaod », certes toute aussi fabriquée, mais plus représentative de l’assise géographique de cette danse. Cette appellation trouve néanmoins échos, dans le regard que pouvait porter les habitants des territoires voisins sur cette danse, puisque Philippe Blouët a recueilli le témoignage d’informateurs de la rive nord de la Vilaine qui désignait la danse de leurs voisins de la rive sud, la « Ronde de Mitaod ».
« Mitao, mitau, mitaud, mitaw… », on rencontre de nombreuses écritures pour le nom de ce terroir. Nous avons ici privilégié l’écriture « mitaod », qui est celle reprise par Régis Auffray, dans « Le petit Matao - Dictionnaire Gallo-Français, Français-Gallo ». Cette écriture prend tout son sens, quand l’on sait qu’un « mitaod » a un pendant féminin, une « mitaode ».

Situation géographique et historique

Géobreizh regroupe sous le territoire du pays mitaod, quatre communes : Saint-Dolay, Nivillac, Théhillac et La Roche-Bernard. Mais le territoire mitaod est plus vaste et comprend également les communes de Férel, Camoël et Pénestin. Les nombreux collectages réalisés dans le secteur montrent que l’aire de pratique de cette danse était beaucoup plus large, et s’étendait également, en plus des sept communes citées précédemment, sur les communes d’Herbignac et Missillac notamment. Il est à noter que la commune de Missillac est à la charnière entre la Brière et le pays mitaod, de même que la commune d’Herbignac l’est avec le pays métayer, la Brière et le pays mitaod. Au nord du pays mitaod, la Vilaine marque une limite physique quant à la répartition des danses et des modes vestimentaires.

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Informateurs, témoignages et transmission

La première collecte filmée dans la région date de 1965. Elle a été réalisée dans la commune de Saint-Dolay par Soazig Noblet. Par la suite, à la fin des années 1960 et au cours des années 1970, la danse a été collecté par Lionel Lainé, Georges Paugam, Hervé Dréan et Paul Martin. Trois films ont ainsi été réalisés, dont deux ont été filmés à Saint-Dolay : le premier par Soazig Noblet en 1965, le deuxième par Georges Paugam en 1974, et le troisième a été filmé à Saint-Vincent-sur-Oust en 1976 par Francine Lancelot. Ces deux derniers films sont disponibles à la Cinémathèque de Bretagne ou à la vidéothèque du centre de Kendalc’h. Outre la collecte des danses, plusieurs collecteurs se sont intéressés aux chansons et aux traditions populaires de manière générale, comme Hervé Dréan sur tout le pays de La Roche Bernard, Alain Pennec à Férel ou encore Paul Martin à Missillac. Parmi les différents informateurs de ce terroir, on peut citer : Henri Guihéneuf dit « Henri Bodo » ; Edouard Huguet et Marie Malnoë de Saint-Dolay ; Marie Leroux de Missillac ; Berthe Tendron de Nivillac ou encore Edouard Sébilot d’Herbignac.

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Herbignac, mariage Dalino-Poulard, vers 1900.
Collection Annaëlle Mézac.

Occasion de danse

Nous ne pouvons appréhender les occasions de danse qu’à partir des témoignages recueillis lors des collectages, les écrits étant assez rares dans ce terroir. Ces témoignages nous permettent d’apprécier les occasions de danse à partir du début du XXe siècle, voire la toute fin du XIXe. Beaucoup de témoignages oraux recueillis font allusion à la pratique et aux circonstances qui permettaient l’exécution des danses : les mariages principalement, mais aussi lors des feux de la Saint-Jean, à la fin des battages ou encore lors du Carnaval, puis par la suite lors des bals. Les danses avaient aussi un rôle fonctionnel notamment lors des fouleries de place où le chant accompagnait la danse destinée à tasser la terre du sol à l’intérieur des maisons. Concernant les écrits on peut citer le rapport de quinzaine du commissariat de la police de La Roche-Bernard au préfet du Morbihan de 1855, qui mentionnait que les danses avaient lieu dans les auberges jusque vers 10 heures du soir lors des mariages à La Roche-Bernard. Les occasions de danse ont plus ou moins perduré et ont évolué, même pendant la Seconde Guerre Mondiale, où l’on dansait lors de bals clandestins. Mais progressivement le répertoire dansé a évolué et le rond a été de moins en moins présent jusqu’à ne plus être dansé et disparaître, car n’étant plus « à la mode ». C’est à partir des années 1960, avec l’arrivée des premiers collecteurs, qui vont témoigner de l’intérêt pour ces danses, que les danseurs de tradition vont se remémorer ce rond. Ainsi plusieurs anciens, qui avaient pratiqué ces danses autour des années 1920-1930, vont se remettre à les danser. A Saint-Dolay, mais aussi à Missillac, ces danseurs vont progressivement se structurer en « groupe des anciens » et vont danser lors des fêtes communales, comme par exemple lors de la fête des battages de Saint-Dolay. Cette fête a débuté en 1972 et a perduré jusque dans les années 1980, et il était courant de voir les anciens y présenter les différentes danses du terroir. A Saint-Dolay, les anciens ont conservé encore aujourd’hui, l’habitude de danser ces danses, lors de leurs rencontres.

Origine et famille de danse

Ce rond appartient à la grande famille des danses issues du fonds ancien, le branle double. Le branle double a donné naissance à un grand nombre de danses, d’une région allant du pays de Lorient aux portes de Nantes dans son extension maximale à l’est pour ce qui est de la Bretagne. La pratique d’une ronde est attestée dès la seconde moitié du XIXe siècle autour de La Roche-Bernard, par quelques descriptions et gravures. Le seul témoignage écrit un peu détaillé de la pratique du rond connu à ce jour, est un écrit d’une voyageuse anglaise, Mrs Fanny Bury Pallister qui a observé en 1869 des danseurs à La Roche-Bernard lors d’une noce en ville : « Après le repas du soir tout le monde a dansé des « ronds » bretons. Les danseurs forment un grand rond, se tenant par les mains qu’ils balancent de façon violente pendant qu’ils avancent autour du cercle avec une sorte de pas de triple saut et s’accompagnent en chantant d’un ton des plus monotones. Ceci a continué jusqu’à minuit. ». Néanmoins, rien ne certifie que la ronde collectée à partir des années 1960 était dansée de manière identique au XIXe siècle. En effet, son exécution a pu évoluer au fil des années et en fonction des générations de danseurs.
Forme et structure de la danse
Au nord du terroir, notamment à Saint-Dolay, les rondes recueillies ne présentaient qu’une partie, alors que plus au sud, elles pouvaient parfois se composer de deux parties distinctes. Nous décrirons ici la forme de danse à une partie, qui était semble-t-il, la version la plus répandue sur toute l’emprise de ce terroir. Les autres formes, notamment celles à deux parties seront présentées dans le paragraphe concernant les variantes. On danse en rond. Les danseurs impriment à la ronde un mouvement perpétuel d’avancée vers le centre puis de recul.

Tenue et mouvement des bras

On se tient par la main, les hommes ayant les mains par-dessus celles des femmes. Le mouvement des bras se caractérise par une montée progressive vers le haut pour redescendre ensuite, et ainsi de suite. Comme pour les pas, on peut décomposer le mouvement en quatre parties, effectuées sur huit temps. Ce mouvement étant répété indéfiniment tout au long de la danse.
Sur les temps 1, 3 et 5, les bras montent progressivement et ils redescendent au temps 7. On peut donner comme hauteur approximative les repères suivants :

  • au temps 1, ils se situent à hauteur de la taille
  • au temps 3, à hauteur des épaules
  • au temps 5 à hauteur de la tête, sans la dépasser

La montée des bras est souple, sans blocage forcé au temps impairs ni aux temps pairs. Il y a un amorti, au temps 2 et 4, qui accompagne l’allant de la danse. Lors de la descente des bras au temps 7, ils peuvent légèrement dépasser l’axe du corps vers l’arrière, pour redonner une impulsion au mouvement sur le temps 1.
Technique de pas
La formule d’appuis est constituée de quatre pas, effectuée sur huit temps. Cette formule est répétée indéfiniment tout au long de la danse. Sur l’ensemble de la danse, le pas des danseurs est réalisé sans élévation ni de mouvements exagérés. Pour la description des pas ci-dessous, nous utiliserons le décompte en huit temps, tout en sachant que lors de l’apprentissage de cette danse, le décompte peut être réalisé en quatre temps correspondant aux quatre pas. Position de départ : les danseurs sont face au centre de la ronde.

Temps 1 : Le pied gauche se décale vers la gauche, en arrière de la ligne de danse de départ.

Temps 3 : Le pied droit se pose vers l’avant en alignement du pied gauche, avec une amplitude de pas de marche moyenne. L’avancée est franche sans être exagérée.

Temps 5 : Le pied gauche se pose à gauche du pied droit, plus en avant que celui-ci, en le dépassant. Il ne s’agit pas d’un joint à côté du pied droit, le pied gauche effectuant également une légère progression vers la gauche.

Temps 7 : Le pied droit se pose en reculant derrière le gauche, pour revenir sur la ligne de danse de départ. Le reculé est dans la même amplitude que l’avancée du temps 3.

Si le rond était majoritairement commencé du pied gauche, il pouvait arriver qu’un danseur le commence du pied droit, sans que cela perturbe l’exécution générale du rond. Il est à noter que ce cas a été « immortalisé » sur la carte postale d’Herbignac « une noce au pays », où la deuxième femme à droite au lointain est en pied inversé par rapport aux autres danseurs de la ronde. Ce départ pied droit pour danser le rond a d’ailleurs été collecté par Hervé Dréan à Férel notamment.

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Détail du déplacement dans la danse
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Herbignac, une noce dansant la ronde.
Collection Le Carton Voyageur

Style

C’est une danse énergique, avec une grande amplitude de bras qui lui donne une intention un peu exubérante. Elle s’exécute avec souplesse, avec des pas bien marqués, mais non frappés au sol. L’allure générale reste ancrée dans le sol. L’avancé dans la ronde est franche.  
Il a été observé chez certains danseurs lors des collectages, une légère touche au sol du pied qui se déplace, avant que celui-ci ne se pose définitivement. Ces touchés sont effectués sur les temps pairs de la danse. Il s’agit d’une légère pose effectuée du bout du pied, sans frottement excessif. Lors de l’avancé du pied droit, celui-ci passe au niveau du pied gauche, avec un touché effectué sur le temps 2, avant d’aller se positionner en avant, sur le temps 3. De même quand le pied gauche fait son pas latéral, il y a un touché au niveau du pied droit au temps 4 et 8, avant qu’il ne vienne se positionner à gauche au temps 5 et 1. Lorsque le pied droit revient se mettre derrière le gauche au temps 7, il y a de même, un touché à côté du pied gauche au temps 6. Parfois, le touché au sol n’est juste qu’esquissé, mais cette trajectoire particulière du pied qui se déplace est néanmoins présente. Cette manière de danser est bien observable sur les films de collectage chez certains danseurs et a été notée par Georges Paugam lors de ses collectages. Mais cette particularité s’est perdue avec les derniers passeurs de mémoire, puisque Marie Malnoë ne le faisait plus par exemple.

Variantes

A la fin de la tradition dansée, le pays mitaod, tout en ayant son identité propre, apparaît également comme une zone de transition. Ainsi le rond mitaod se situe en transition entre une forme de rond en deux parties, dansée en pays paludier, métayer et briéron, et une forme de rond à partie unique connue jusqu’à Saint-Vincent-sur-Oust. Cela peut expliquer les différentes variantes collectées localement pour ce rond, sans écarter le fait que la remémoration de ces ronds, dont la pratique traditionnelle était perdue, repose souvent sur un faible nombre de témoignages.

Variante avec partie « enlevée »

Lors du collectage réalisé par Georges Paugam, les danseurs présents ont exécuté deux formes de ronds, le premier correspondant à la forme simple décrite ci-dessus et le second présentant une partie « enlevée ». Il semble probable que la manière de danser le rond était liée au chant interprété ou encore aux habitudes des danseurs : sur certains chants, on dansait plutôt avec la partie « enlevée » et sur d’autres non. L’exécution générale de la danse est identique à la description ci-dessus, pour les pas et le mouvement des bras. La différence vient de la manière de les exécuter sur la deuxième partie du chant (partie B du chant pour un chant structuré en deux parties A/B ou partie C du chant pour un chant en trois parties A/B/C). En effet, sur cette deuxième partie de la danse, les danseurs donnaient plus d’énergie, plus d’impulsions à la danse, lui donnant un aspect plus rebondi et dynamique, sans toutefois réellement sauter, avant de reprendre une exécution plus calme sur la première partie.

Variante avec partie « en-dedans »

A Missillac se dansait une version du rond avec deux parties différentes. Pour la première partie de la danse, correspondant à la première partie du chant, l’exécution est identique à la description ci-dessus pour les pas, le mouvement des bras et le style. Sur la deuxième partie, au lieu de continuer à se déplacer vers la gauche, la progression est stoppée, et l’on va danser la deuxième partie sur place, en avançant et reculant dans la ronde. On réalise alors deux pas vers le centre de la ronde, et deux pas en reculant pour revenir sur la ligne de danse. Le mouvement des bras reste identique. Il est à noter que le recul du pied gauche est moins important que le recul du pied droit. Les légères touches au sol du pied qui se déplace, avant que celui-ci ne se pose définitivement, décrit ci-dessus est également réalisé dans cette version, sur les deux parties de la ronde.

Accompagnement musical

Dans toute l’aire de danse, le chant apparaît comme le support privilégié de la ronde. Le nombre de chansons collectées servant « à la ronde » est très important. La chanson était menée par un chanteur-meneur, dansant dans la ronde, l’ensemble des danseurs reprenant le chant en réponse. Il n’y a aucun « tuilage » entre le meneur et les répondeurs. La plupart de ces chansons ont des mesures paires (en 2/4 ou 6/8 généralement). Mais il y a des exceptions notables qui intercalent des mesures en 9/8 par exemple et qui donnent un aspect « bancal » à la danse. Les chants comportent souvent deux phrases musicales (structure A/B) ou trois phrases musicales (structure A/B/C, la partie B n’étant alors pas répétée). Ces chants à répondre peuvent être, soit des chansons à couplets, avec un texte qui déroule toute une histoire, soit des petites chansons à dizaine ou en dizaine. Les paroles sont réduites à quelques vers et commencent par une formule comme « Il est dix heures… » ou « Y’a bien dix filles... ». Au couplet suivant, on décompte : « Il est neuf heures… ». Les paroles de la grande majorité des chants recueillis sont en français. Beaucoup de chansons ne possèdent que quelques mots ou quelques expressions en gallo. Il est à noter que le chanteur était souvent associé à une ou des chansons particulières, ce qui contribuait à sa réputation. En fin de tradition, l’accordéon diatonique a fait son apparition et pouvait également servir à faire danser la ronde. On peut notamment citer Edouard Sébilot (1905-1985) d’Herbignac, qui a accompagné et fait danser les noces de ses 16 ans jusqu’à son mariage. L’accordéon chromatique tend à son tour à le supplanter par la suite. On peut citer Maurice Rual de Saint-Dolay et Roger Evain de Missillac, qui ont fait danser les anciens au son de l’accordéon, à partir des années 1970.
Les témoignages ont néanmoins évoqué, outre le chant, une tradition instrumentale encore vivante au début du XXe siècle, mais qui avait disparu au moment des enquêtes des années 1970. Les plus anciens informateurs se souvenaient d’une cornemuse appelée veuze et ont mentionné plusieurs veuzous qui officiaient à Herbignac et Férel. D’autres veuzous venus de la Brière y animaient aussi les noces et en particulier le célèbre François-Marie Moranton de Saint-Lyphard, dit le Rouge de Bréca (1863-1943), dont le souvenir est présent dans la région de La Roche-Bernard. Le violon est lui aussi utilisé depuis au moins le XVIIIe dans la région. Il a fallu attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour qu’il se popularise, comme en témoigne Léon Maître qui le voit apparaître à Missillac et à Nivillac vers 1870. La veuze et le violon vont être remplacés progressivement à partir de la fin du XIXe siècle par l’accordéon diatonique. Certains sonneurs jouaient même des deux instruments, la veuze et l’accordéon pour satisfaire toutes les générations. On peut citer Edouard Sébilot qui a raconté que « quelques vieux sonneurs, comme Mahé d’Hoscas (commune de Saint-Lyphard) jouait du biniou (de la veuze) et de l’accordéon ». Mahé était d’ailleurs « plutôt spécialisé dans les ronds, les bals à tourner », tandis qu’Edouard Sébilot jouait « des polkas, des mazurkas, des scottichs et des valses parisiennes, dans le genre que jouait Clément Gouret » accordéoniste de Saint-André-des-Eaux. Il semble que l’harmonica, apparu au XXe siècle, ne fut pratiqué que par quelques joueurs.

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CD d’accompagnement

  1. Chants menés par Hervé Dréan.
  2. Chez mon père y’a core dix grains - collecté auprès d’Edouard Huguet à Saint-Dolay
  3. J’ai descendu au jardin - collecté auprès de Joseph Tallendeau dans les environs de La Roche-Bernard
  4. Nous sommes dix ici bien d’autres qui regardent - collecté auprès de Marie Beaucherel de Tréhillac
  5. Au dixième mois de l’année que donnerai-je à ma mie - collecté auprès d’Anna Lanio d’Herbignac
 
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Mode vestimentaire

Le costume porté dans le pays mitaod s’apparente aux costumes portés dans tout l’ancien comté nantais. Dès la première moitié du XIXe siècle, celui-ci diffère donc très peu pour ses mises vestimentaires de celui de Guéméné-Penfao, du Pays de Retz ou encore de la Basse-Loire jusqu’à Saint-Nazaire et même jusqu’à Redon. Costumes féminin et masculin vont très tôt évoluer en fonction des modes citadines. Concernant la coiffe, c’est la dormeuse qui va largement dominer au XXe siècle, sans pour autant être l’unique coiffe portée.

Herbignac, jeunes filles en costume.
Collection Annaëlle Mézac.

Ressources

  • Collectif, Chants et récits recueillis autour de La Roche-Bernard, co-édition Dastum/Le Ruicard, 1982
  • Dréan Hervé, Autour de la Roche-Bernard - vie et traditions paysannes, Dastum, 1985
  • Dréan Hervé, Instant de mémoire : tradition orale populaire autour de La Roche-Bernard en Haute-Bretagne, vol. 1 à 3, Chants et musiques, 2010 à 2012, vol. 4, Histoires, contes et légendes, 2013, vol.5 Fêtes, travaux et croyances calendaires, 2014
  • Clérivet Marc, Danse traditionnelle en Haute-Bretagne : Traditions de danse populaire dans les milieux ruraux gallos (XIXe-XXe siècles), 2013
  • Auffray Régis, Le petit Matao - Dictionnaire gallo-français, français-gallo, 2007
  • Leblanc Yves, Danses bretonnes volume 4, rond de Saint-Dolay
  • Archives sonores de Dastum 44

Remerciements

Informateurs et personnes-ressources : Paul Martin, Philippe Jégou, Yves Leblanc
Collectage de chants : Hervé Dréan, Dastum 44
Relecture : Hervé Dréan, Philippe Jégou, Yvette Peaudecerf, Françoise Gervault, Michel Guillerme

Rappel

La Commission danse de Kendalc’h tient à rappeler un certain nombre d’éléments qui prévalent à l’élaboration de cette  fiche de danse. Il en est strictement de même pour toutes les fiches à ce jour publiées. La version proposée dans une fiche de danse fait suite à une étude longue, profonde et sérieuse qui s’appuie sur des sources et témoignages fiables. Cette fiche qui se veut un témoignage intangible, valorise une version, probablement la plus répandue de cette danse. Mais tout naturellement, même si nous la considérons comme majeure, cette version ne peut en aucun cas se prévaloir d’être l’unique version, il peut exister des variantes, liées à l’époque de référence, les lieux, l’âge et l’implication des personnes qui ont été porteuses de cette tradition et qui nous l’ont transmise. Penser différemment, serait totalement contraire à l’éthique qui entoure notre action vis-à-vis de notre environnement patrimonial.