Fiche costume
Mariages en Bretagne

Trégor
1914

Mariage de Marie-Thérèse Duval & Fernand Le Bras

Terroir

Trégor
Commune de Guingamp

Date

1914

Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.

Rédacteur

Bertrand Thollas

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Mariage Y-M L’Hennoret et Marguerite Le Montréer dans les années 1910. - Collection Bertrand Thollas
 
Odoo - Sample 1 for three columns
Couple de mariés vers 1910 - Collection Bertrand Thollas
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Mariage de M. Le Gall et J.-F. Le Montréer. La cornette est déjà à cette époque en filet brodé. - Collection Bertrand Thollas
Marie-Thérèse, la mariée, a adopté depuis quelque temps la mode de l’époque et a choisi un caraco en taffetas rehaussé de dentelles. Elle a revêtu son plus beau châle, un cachemire bien digne de cette riche famille de Guingamp. Il est épinglé dans le haut du dos de son caraco par quatre plis, dont trois sont ramenés sur la poitrine et attachés à la ceinture par le tablier. Elle n’a toujours pas adopté le montage façon col-châle qui commence à se répandre dans l’ensemble du Trégor. Son tablier en velours noir sans bavette a été brodé ton sur ton. Elle porte sa plus belle catiole, coiffe en tulle richement brodé. Contrairement à ses aïeules, elle a également changé sa façon de poser sa coiffe : les ailes sont relevées très haut pour dégager ses épaules. Elle laisse également apparaître ses cheveux qu’elle a soigneusement coiffés en macarons. Fernand, le marié, porte déjà le costume citadin (comme tous les hommes de la famille d’ailleurs). La mère de la mariée a conservé la mode qu’elle portait le jour de son propre mariage avec un grand châle de mérinos noir brodé au cordonnet de soie ton sur ton. La bavette de son tablier noir broché est épinglée aux plis du châle. La coiffure est celle de son mariage : une raie au milieu, les deux mèches sont coiffées en bandeau et attachées au chignon. Sa cornette du Trégor en tulle brodé est de grande dimension et lui tombe sur les épaules.

« Gwelloc’h eo karantez
leiz an dorn
eget n’eo madoù
leiz ar forn. »

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Photo Jean Le Goff
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On peut voir qu’avec l’évolution de la mode, la coiffe de la mariée est plus petite que celle de sa mère. Elle a commencé à remonter les ailes laissant dégagées ses épaules. Ses cheveux sont plus apparents. Photo François Le Gal
Odoo - Sample 2 for three columns
Dans les familles aisées du Trégor, il était fréquent de porter le châle cachemire (dont nous pouvons voir ici un détail) à la place du châle noir. En effet, dans le Trégor, on ne se mariait jamais en blanc si l’on portait la coiffe.
Photo François le Gal
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Détails de broderies de coiffes. Jusque dans les environs des années 1920, les cornettes étaient confectionnées en tulle et ont été remplacées ensuite par le filet. Photo François Le Gal
Odoo - Sample 3 for three columns
Détails de broderies de coiffes. Jusque dans les environs des années 1920, les cornettes étaient confectionnées en tulle et ont été remplacées ensuite par le filet. Photo François Le Gal
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Les deux femmes ont plié leur châle de la même façon. Quatre plis sont attachés dans le dos par une broche et trois sont ramenés sur la poitrine et maintenus attachés au niveau de la ceinture par le tablier. La mariée n’a pas encore adopté la mode du pliage façon col châle qui commence à apparaître à cette époque et qui se répandra dans tout le Trégor. Photo François Le Gal
Odoo - Sample 1 for three columns
Détail du pliage de la coiffe. Les plis de chaque côté de sa cornette sont plus profonds, laissant apparaître une sorte de « diadème » sur l’avant de la coiffe.
Photo François Le Gal
Odoo - Sample 2 for three columns
Jusqu’au début des années 1900, dans le Trégor, les tabliers comportent une bavette qui disparaitra par la suite. Toutes les ceintures de tabliers sont montées en petits plis couchés cousus en arrondi formant une sorte de « banane ». Photo François Le Gal