Fiche costume
Mariages en Bretagne
Pays de Mûr-Loudéac
1920
Mariage de Herminie Hubert & Jean Le Polotec
Terroir
Pays de Loudéac
Commune de Mûr de Bretagne
Date
1920
Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.
Rédacteurs
Thomas Jan ~ Robert et Françoise Raulo
La fin actée du costume. Mariage Berthot-Bertho à Saint-Guen en 1924. Photographe Georges Udo. - Collection Rolande Guilloux
Les temps et la mode changent... Mariage d’Emile Le Maux et de Marie-Joseph Rault. Le Quillio, 1919. - Collection Yvonne Duault
Avant la guerre 1914-1918, l’apogée du costume féminin. Mariage de Mathurin Duault et Marie-Blanche Duault à Saint-Thélo.
- Collection Yvonne Duault
- Collection Yvonne Duault
Nous assistons à l’union de deux familles de Mûr-de-Bretagne. Herminie, la mariée, a gardé le costume à la mode ancienne avec le grand châle aux longues franges frôlant le sol, le colletin, la guimpe et le tablier de soie. Par contre, elle a opté pour une jupe en forme. La petite coiffe, confectionnée par la brodeuse locale, est à peine visible. Un bouquet en fleurs d’oranger complète ce costume de mariage. Les épingles qui ont servi à la toilette de la mariée seront partagées après la noce entre toutes les filles du cortège. Le costume de la mère de la mariée est plus austère, tout en noir, comme il est de mise à cette époque. Le costume de son mari est classique à la « mod kêr », mode de la ville, comme disent les bretonnants voisins, avec complet trois pièces, chemise à plastron et chapeau. Le jour du mariage constitue un moment important de la vie, ne dit-on pas ici :
« Trois jours de fête et de violon et après, la malle et le pochon ! »
Eh oui... car ce qui vient par la suite est parfois moins drôle :
« Le lendemain des noces, quel habit prendrons-nous ?
Moi je prendrai ma robe noire,
ma robe de souffrance,
et toi tu prendras ton chapeau,
les cordons de patience. »
(Chant collecté à Saint-Aignan)
« Marie-tai a ta porte
o du monde de ta sorte...
de paeur d’êtr surprinz.
Pi, dame, après
oyou que la biqhe ét atachée,
fao qu’o mange! »
Photo Jean Le Goff
Ci dessus : Le capot, la coiffe qui «terminera» la mode traditionnelle dans le pays de Mûr-Loudéac-Uzel.
A gauche : Il existait plusieurs façons de se coiffer. Dans la plupart des cas, les cheveux étaient remontés sur une taupe (ou cornichon, ou matao) formant ainsi le chignon, puis étaient fixés sur le sommet de la tête. Photos François Le Gal
A gauche : Il existait plusieurs façons de se coiffer. Dans la plupart des cas, les cheveux étaient remontés sur une taupe (ou cornichon, ou matao) formant ainsi le chignon, puis étaient fixés sur le sommet de la tête. Photos François Le Gal
Ci-dessus : Ruban de moire sur poche de tablier. Les poches des tabliers de grande cérémonie étaient souvent décorés de cette façon.
A droite : Sautoir (ici en or), un incontournable à cette époque. Existe aussi en argent, Fix (marque de plaqué or)... Photos François Le Gal