Fiche costume
Mariages en Bretagne
Clos Poulet
1910
Mariage d' Eugénie Racine-Longchamp & Joseph Favron
Terroir
Clos-Poulet
Commune de Baguer-Morvan
Date
1910
Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.
Rédacteurs
Guillaume Collin / Michel Guillerme
Mariage de Joseph Favron à la ferme de la Fontaine au Feu en Baguer-Morvan vers 1910. - Collection Chantal Morin
Arsène, de Roz-Landrieux, dans le pays de Dol, épouse Eugénie, de Saint-Coulomb, près de Cancale. Arsène a préféré le costume trois pièces noir et le chapeau haut de forme. Eugénie arbore une toilette noire, confectionnée par une couturière sur un modèle choisi dans un magazine. Elle porte sur une sous-coiffe, appelée bonnet, la coiffe de Cancale aux belles ondulations. Elle se rendra le dimanche qui suit ses noces à la grand’ messe en toilette de mariée mais sans son diadème. Le père de la mariée porte élégamment l’habit bourgeois et le chapeau haut de forme. Son épouse a conservé son costume noir, son châle lie-de-vin et la grande coiffe du pays de Cancale. La tradition du pays de l’époux veut que toute la famille soit invitée à se rendre après le mariage au menhir du Champ-Dolent près de Dol. De nombreuses pratiques superstitieuses y perdurent, dont celles donnant lieu à des rondes et à des rites favorisant la fécondité des époux.
« Les manjous d’orbiches
de Cancale disint :
Qhelle différence enter un cent
d’huitr et un cent de couéffes ?
Dans les huitr tu trouves
dé fai eune perle.
Mais dame,
i z’attendint d’étr su
lo bisqhines pour en deviser... »
Photo Jean Le Goff
En général, les mariés portaient des noeuds de col blancs, souvent piqués d’une épingle de cravate.
Photo François Le Gal
Motif du châle ton sur ton, une rose et ses boutons très finement brodés de fil de soie au point de bourdon et de « picots ». Photo François Le Gal
Coiffe entièrement gaufrée avec un fer différent qui se pose sur la sous-coiffe. Une fois dépliée et lavée, la coiffe peut atteindre une cinquantaine de centimères. Photo François Le Gal
« Godrons » de la sous-coiffe, ici très richement brodés, caractéristiques des coiffes de la rive droite de la Rance. La sous-coiffe est amidonnée et gaufrée avec un fer particulier.
Photo François Le Gal
Vue arrière du haut de la coiffe de la mariée. Celle-ci est une évolution de la coiffe de la mère, donc beaucoup plus petite. Ici, c’est le « perroquet » de Cancale, posé lui aussi sur une sous-coiffe à godrons. Photo François Le Gal
Les femmes pouvaient porter des bijoux dorés (ici notamment un collier « draperie ») et argentés ensemble, sans en être choquées. Une guipure appliquée vient orner le haut de la robe à la mode du moment.
Photo François Le Gal