Fiche costume
Mariages en Bretagne
Bigouden 1952
Mariage de Jeanne Hélias & Joachim Lagadic
Terroir
Bigouden
Commune de Plonéour-Lanvern
Date
Février 1952
Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.
Rédacteur
Solenn Boënnec
Mariage d’Alain Daniel et de Jeanne Jaouen à Pont-l’Abbé en 1944. - Collection Solenn Boënnec
Collection Solenn Boënnec
Mariage de Marcel Kernéis et de Marie-Renée Peron en février 1952 à Penmarc’h. - Coll. Solenn Boënnec
Mariage de François Gloaguen et de Marie Jeanne Le Bras à Tréogat (après-guerre) - Collection Solenn Boënnec
Jeanne et Joachim se marient à PlonéourLanvern, en pays bigouden. La mariée porte le gilet de grande tradition. Les grands gilets brodés en rangées au fil de soie ne sont plus vraiment représentatifs de la richesse de la famille. Comme souvent, celui de Jeanne a été prêté pour l’occasion. Il ne s’en fait presque plus depuis déjà deux décennies. Jeanne a agrémenté son gilet de perles et de plumes de cygne. Elle s’est permis des fantaisies dans la confection de son tablier. Sa coiffe, haute de près de quarante centimètres, lui a coûté deux mille cinq cents francs de l’époque pour les soixante heures de confection et de broderie. Les coiffes sont brodées sur tulle pour les plus belles mais le travail de broderie le plus important est paradoxalement celui des lacets puisqu’ils mesurent plus d’un mètre de long chacun. La majorité des femmes se marie encore en costume mais, comme beaucoup des jeunes filles de son âge, Jeanne ira chez le coiffeur le lendemain des noces pour se faire couper les cheveux et passer en « giz ker », en mode de la ville. Les parents de la mariée portent encore un costume traditionnel bigouden. Pour elle, gilet et jupe en velours noir, tablier plissé en crêpe, coiffe brodée et ajourée montée sur une coiffure de sa génération. Pour lui, gilet de velours noir surpiqué et chapeau aux trois rubans de velours appelé « tok teier vouloutenn ». Il a abandonné le pantalon à pont et la veste à coupe bigoudène pour la veste et le pantalon citadins. Les parents et amis, même non invités, participent à la noce moyennant un écot, en argent ou en nature. Pour les plus pauvres, les familles ont essayé d’être représentées et ont envoyé à la noce les adolescents, puisque le prix du repas est moindre.
« Ar c’hi ne bak ket
pelloc’h eged e stag. »
Photo Jean Le Goff
La mère porte des lacets en accord avec sa coiffe, parure moins travaillée que celle de sa fille. Photo François Le Gal