Fiche terroir

Pays d'Auray

Vannetais

Rédacteurs

Fiche rédigée en 2016 à partir du recueil édité par Douar Alré.

Fiches associées

 
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Sur la place de la maire - Une noce dansant la Ridée - Pluvigner
Le Carton Voyageur

Le terroir

Le pays d’Auray appartient à un plus vaste ensemble appelé le pays de Vannes, et constitue donc une des composantes du pays vannetais, et de l’ancien évéché de Vannes. Les danses bretonnes ont toujours été pratiquées en pays d’Auray à l’occasion des mariages, des soirées, des pardons, des kermesses et fêtes diverses. La population appréciait le laridé. Le mouvement énergique des bras devait être identique pour tous mais les danseurs se réservaient une certaine liberté dans les pas à suivre. La mode était de danser l’en-dro en couple sous le nom breton d’en-dro deu-ha-deu et sa traduction en français : le tour. Les anciens racontaient qu’ils avaient vécu le passage de la ronde au couple un peu avant 1914.

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Principales familles de danse

En-dro

  • En-dro mod kozh
  • En-dro mode du Bono
  • En-dro
  • En-dro jeu friko er bilig
  • En-dro chanj tu
  • Kas-abarh en ronde
  • Kas-abarh en cortège
  • D’en asamblé

Laridé

  • 8 temps mode de Carnac
  • 8 temps croisé
  • 6 temps mode de Brec’h
  • Laridé-jeu du carnaval...

Hanter-dro

  • Hanter-dro
  • Laridé de Kervignac ou Locmariaquer
  • Klam
  • Kejaj

Bals

  • Bal du bro Gwened
  • Bal lent collecté à Crac’h
  • Dañs trikot
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Quiberon, le Ridée.
Collection Le Carton Voyageur
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Une noce à Carnac - Sonneurs lors d'une noce - Les Trourezion en 1977
Collection Le Carton Voyageur

L’accompagnement musical

L’accompagnement le plus usité pour mener la danse en pays d’Auray est le chant à répondre avec présence du meneur au sein de la ronde. Bien que chants à raconter et chants à décompter existent, ces derniers semblaient moins estimés. Les chants en breton étaient majoritaires, les chants bilingues rares et les chants en français assez nombreux (beaucoup chantaient en français sans trop comprendre les paroles et en les déformant beaucoup, mais ils chantaient quand-même...). C’est environ à partir des années 1930, du fait d’un apprentissage plus poussé (voir obligatoire et punitif) du français à l’école, que les jeunes générations se mettent à chanter principalement en français. Cette évolution peut également avoir un lien avec le déclin de la population du fait de la première guerre mondiale. Le couple biniou koz/bombarde était également très prisé, et certains très réputés. On retrouvait les sonneurs plutôt lors des noces, car leurs services étaient onéreux. A tel point que très vite, les familles modestes remplacent le couple de sonneurs par un unique joueur d’accordéon diatonique, moins cher. Le chromatique fera son apparition un peu avant la seconde guerre mondiale. Dans les années 1960, on pouvait encore rencontrer les derniers sonneurs traditionnels du pays d’Auray. Certains s’étaient reconvertis à l’accordéon diatonique entre les deux guerres, mais tous ne pratiquaient plus qu’exceptionnellement leur art. Quelques-uns s’étaient remis à sonner pour les cercles celtiques (Louis Le Moing de Carnac) et leur répertoire, après transformation, était également repris par les sonneurs des bagadoù qui voyaient jour ça et là (Carnac, Auray, Landaul, Camors, Crac’h, Pluvigner...). Les noces désormais menées par le couple accordéon chromatique-saxophone donnaient large place aux danses bretonnes.

Le costume

Le costume féminin se compose d’une robe parée de bandes de velours noir aux manches, sur le buste et le dos ainsi que sur le bas de la robe. Cette largeur de velours détermine en général la période de confection de la robe et le rang social de sa propriétaire. La longueur de la robe tend à diminuer avec le temps. La coiffe encore marquée de ses trois coins au début du XXe siècle, commence toutefois à rétrécir et la mode est à la parer de dentelle, le plus souvent mécanique. Col, guimpe et manchettes sont déjà plus travaillées et ornementées du fait de leur taille plus réduite. Deux modes se côtoient dans le pays d’Auray, la mode à col et la mode à châle. Dans les deux cas c’est le tablier qui est la pièce maîtresse de la tenue les jours de grandes fêtes. Pour la mode à col, le tablier est caractéristique de sa bavette de forme triangulaire et très couvrante sur la poitrine. Pour la mode à châle, la bavette de plus petite taille laisse apparaître le châle de velours ou de mérinos brodé ou non, plié, couvrant la poitrine et encadrant une pièce de dentelle dite guimpe à châle. L’évolution du costume traditionnel masculin se terminera à l’issue de la première guerre mondiale.

Ressources

Principaux collecteurs

  • Cercle celtique de Carnac
  • Trouzerion (Jorj Belz, Jean-Paul Rieux...)
  • André Arhuero...

Bibliographie

  • Fiches de danse et costume Kendalc’h (kas abarh)
  • Danses et chants du pays d’Auray, Douar Alré

Discographie

  • Apprenez les danses bretonnes, volume 2, Kendalc’h
  • Danses et mélodies du pays de Carnac, frères Kergozien, 1973
  • Kan-ha-diskan en pays vannetais, Trouzerion, 1975
  • En Bretagne morbihannaise, Roland Becker, 1985
  • Chants traditionnels bretons, Kanerion Pleuigner, 1994
  • Chants traditionnels du pays vannetais, Dir a tan, 1996
  • Ataù biù, Trouzerion, 1999
  • Poc’h bras ha sac’h bihan, Lothodé-Cadudal, 2000
  • Loeroù ruz, 2005
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Mariage en pays d'Auray

Kevrenn Alré d'Auray - Epreuve thématique sur le thème du mariage - finale du championnat de Bretagne de danse 2015