Fiche de danse
Rond de Saint-Vincent-sur-Oust
Terroir
Vannetais-Gallo
Rédacteurs
Fiche de danse rédigée par Gilbert Hervieux, Guy Lebarbenchon et Régine Barbot à partir de la fiche de 1970, parue dans le journal BREIZH, et de celle de 1996, éditée par la Commission Danse de Kendalc’h. Ce document a été réalisé sur les mêmes bases de collectage que les deux précédentes. La confédération Kenleur a désigné Guy Lebarbenchon comme référent de cette danse pour le Répertoire Commun et Gilbert Hervieux comme personne ressource.
Famille de danse
Branle double
Structure de la danse
Danse unique
Accompagnement traditionnel
Chant
Forme de la danse
Retour de noce d’Émile Hallier à Coyac (Saint-Vincent-sur-Oust), le 03 août 1938. Collection Gilbert Hervieux
Appellation
Les habitants du pays qui ont conservé très vive la tradition de la danse, la désignent indifféremment par « le rond » ou « la ridée ». L’expression « danser au rond » est aussi communément répandue que « danser la ridée » ou « danser à la ridée ».
Situation géographique et historique
Confiné dans une boucle de l’Oust et de l’Arz, près de Redon, ce rond est-il la survivance d’un rond de fonds ancien dont l’aire d’expansion était plus grande et qui rejoindrait, par le pays Mitao, les ronds briérons et paludiers ? Dansé sur les communes de Saint-Vincent-sur-Oust, Saint-Perreux et la partie est de Peillac, il est difficile aujourd’hui d’avoir la certitude d’un territoire plus vaste pour cette danse. Mais des éléments tangibles corroborent cette hypothèse, des variantes de ce rond étant attestées, rive nord de la Vilaine, sur les communes proches de Saint-Vincent-sur-Oust : Pluherlin, Béganne, Arzal et Péaule. Le répertoire de chant qui accompagne le rond sur la commune de Saint-Vincent-sur-Oust est utilisé également pour la ridée 6 temps surtout dans les cantons d’Allaire, Rochefort-en-Terre, La Roche-Bernard, Muzillac, Malestroit et la Gacilly.
Informateurs, témoignages et transmission
La danse ayant été transmise de génération en génération jusqu’à aujourd’hui, le nombre d’informateurs et de témoignages est conséquent. Il permet de voir ainsi l’évolution de cette danse depuis au moins la Seconde Guerre mondiale, au travers de films et vidéos réalisés lors de noces, de recherches avec Georges Paugam, Francine Lancelot, le Cercle Celtique de Redon (Marie-Christine et Jean-Louis Latour), de journées de collectage vidéos auprès de danseurs âgés de la commune avec Albert Poulain, Guy Lebarbenchon, Gilbert Hervieux. La plupart des enregistrements sonores sont disponibles sur la base Dastumedia et les films à disposition au Groupement Culturel Breton des Pays de Vilaine, à Redon. Les films de Georges Paugam et de Francine Lancelot sont déposés à la Cinémathèque de Bretagne. Les films des journées de collectage vidéos sont conservés à Kenleur.
Cette danse, telle qu’elle se pratique aujourd’hui, a été redécouverte par Jean-Louis et Marie-Christine Latour en 1953, alors que Jean-Louis encadrait un camp de scouts à l’île aux Pies, site naturel en-dessous de Ti-Kendalc’h, avec Jo Hurtel (un de ses professeurs du lycée Saint-Sauveur de Redon où il avait passé son bac). Une kermesse fut organisée et c’est à cette occasion que Jean-Louis et Marie-Christine redécouvrirent le rond de Saint-Vincent. Du collectage fut effectué dans la foulée par le Cercle Celtique de Redon avec Albert Noblet. Plus de 10 ans après, en 1965, Bernard de Parades et Jean-Louis Latour constituèrent un groupe de danseurs du Cercle Celtique de Redon et invitèrent Jean-Michel Guilcher à visionner, filmer et analyser la danse. Il prit des notes mais son livre sur la Tradition de Danse en Basse-Bretagne était déjà sorti (1963) et ne portait donc pas sur la Haute-Bretagne.
Cependant, un article de sa part sur le Rond de Saint-Vincent est paru dans le journal Breiz de l’époque. Il faut remarquer que cette note fut prise suite à une veillée au village de Brécihan à Saint-Vincent-sur-Oust en avril 1965. La présence de Ti-Kendalc’h pendant 40 ans sur la commune de Saint-Vincent-sur-Oust a fortement contribué à la renommée internationale de cette danse, au travers des milliers de stagiaires qui ont pratiqué intensément le rond pendant de nombreuses veillées.
Occasion de danse
Tout est prétexte à la danse: noces, tueries de cochons et repas de boudins, réunions familiales, travaux communautaires. Un exemple : le ramassage du foin dans cette zone de marais de l’Oust et de l’Arz qui demandait beaucoup de main d’oeuvre, à cause des marées d’équinoxe de printemps qui pouvaient, en peu de temps, emporter le foin s’il n’était pas ramassé ou mis en mulons. C’est ainsi qu’une partie de la jeunesse se retrouvait à donner un coup de main et terminait la soirée autour d’un banquet et de ronds.
Origine et famille de danse
Cette danse est à rattacher à l’ensemble des ronds de type «Loire-Vilaine» comme le souligne l’enquêteur Georges Paugam. Elle fait partie de la famille des branles doubles, tout comme le tour, le pilé menu ou le contre-rond. Selon les connaissances actuelles sur son extension maximale, la danse remonte du pays Mitao pour passer sur la rive nord de la Vilaine, sur les communes d’Arzal, Béganne, Pluherlin, Péaule, Peillac et Saint-Perreux, où elle devient une danse secondaire. Le rond subit ainsi les influences d’autres danses. C’est le cas à Béganne et Pluherlin avec la proximité du Tour (En Dro) et à Peillac avec la ridée 6 temps. Le rond deviendra la danse majeure sur la commune de Saint-Vincent-sur-Oust. Tout comme dans le pays Guérandais, il n’existe pas de suite réglée. Le rond, le contre-rond, le passepied ou le bal sont pratiqués indépendamment les uns des autres sur toutes les communes.
Forme et structure de la danse
C’est une ronde dans laquelle danseurs et danseuses alternent en se tenant par le petit doigt, les bras semi-fléchis, en « anse de panier ». Les avant-bras doivent « coller », de la main au coude, aux avant-bras des danseurs de gauche et de droite, quand on rentre dans le rond.
La ronde progresse nettement dans le sens solaire. Pour bien danser, les petites rondes, environ 8 couples, sont préférables aux grandes. Quelquefois, on les a vues se former en prenant un arbre pour centre.
Tenue et mouvement de bras
Les bras ne sont jamais bloqués et droits mais légèrement pliés en forme d’anse de panier. Ils ne sont jamais envoyés de manière brusque vers l’avant mais leur mouvement est tout en souplesse, fluide et sans accoups.
• Temps 0 : mains levées à hauteur du bas de la tête maximum, les bras pliés en suspension. À un signal du meneur, les bras s’abaissent à l’aplomb du corps puis s’élancent vers le temps 1.
• Temps 1 : Les bras s’élèvent vers l’avant sans dépasser la hauteur de la ceinture.
• Temps 2 : Léger abaissement des bras.
• Temps 3: Les bras s’élèvent jusqu’à la ceinture mais avec une position légèrement supérieure (quelques centimètres au plus) à celle du temps 1.
• Temps 4 : À partir de ce temps, les bras s’abaissent puis prolongent cette abaissement jusqu’à servir de prise d’élan pour le temps 5.
• Temps 5-6 : Les bras se relèvent rapidement, les mains à hauteur du bas de la tête, les coudes légèrement écartés vers arrière. Au temps 6, un léger mouvement de ressort permet d’enchaîner avec le temps 7. Il n’y a pas de blocage.
• Temps 7-8 : Les bras s’abaissent à l’aplomb du corps, le dépassant la plupart du temps (sert de prise d’élan pour repartir au temps 1)
Technique de pas
• Temps 0 (position de départ) : Les danseurs, face au centre de la ronde, adoptent le plus souvent cette attitude, pieds à l’assemblée (ou presque), puis les corps se penchent vers l’avant comme pour s’élancer, se préparent à exécuter un pas en avant vers le centre et la danse peut commencer, avec le départ du meneur avant ou après le début du chant. Tout au long de la danse, le corps et les pieds sont face au centre (voir schéma). Nous décomposerons la danse dans les huit temps d’un branle double. La danse progresse aux temps 1 et 5
• Temps 1-2: prendre appui sur le pied G vers le centre, en le décalant vers la gauche, pour amorcer le déplacement de la ronde dans le sens solaire.
• Temps 3-4 : prendre appui sur le pied D qui se place devant le pied G, dans son alignement, sans croiser.
• Temps 5-6: prendre appui sur le pied G en arrière, en le posant à gauche de la place qu’il occupait au temps 1, sur la même ligne de danse, faisant à nouveau progresser la ronde. Le recul du buste engendré par le mouvement des bras accompagne le déplacement de la jambe gauche vers l’arrière.
• Temps 7-8 : prendre appui sur le pied D, qui vient se poser derrière le pied gauche, dans son alignement, sans croiser, sur la même ligne qu’au temps zéro (il y a là un arrêt de la progression de la ronde). Puis, le danseur penche le corps comme pour s’élancer, se prépare à exécuter un pas en avant, le pied gauche levé, la jambe gauche parfois nettement repliée
Ce trajet au sol a été dessiné afin de mieux montrer la position des danseurs, toujours face au centre : c’est la pose des pieds qui fait tourner la danse, et non le danseur qui se tourne. Nous avons essayé d’apporter à nos dessins la plus grande fidélité ; mais malgré cela, ils ne devront être pris que comme schéma directeur moyen. En effet, rien de plus insaisissable que ce rond, dont le dessin gestuel varie selon les générations, et dont le tempo, la vigueur d’expression et l’ampleur du mouvement évoluent en fonction de l’ambiance de l’instant.
Ci-dessous : mai 1992 à la salle polyvalente de St Vincent. les danseurs vincentais: (nés entre 1912 et 1922) Léandre Hervieux Alfred et Marie Menehy Anne Mabon Bocher Alphone et Hélène Josset Marguerite Mourro Alfred et Marguerite Sebillet Jean et Gabrielle Guillemot. Image: Guy Lebarbenchon pour la vidéothèque de Kendalc’hStyle
Pendant le déroulement de la danse, les danseurs restent constamment face au centre de la ronde, les épaules et le bassin prolongeant la ligne virtuelle du cercle. Les pieds sont bien à plat, mais aux temps 1-2 et 3-4 c’est le talon qui vient au contact du sol alors qu’aux temps 5-6 et 7-8 c’est la plante du pied. Dans cette ronde communautaire de structure très simple, tout est style. Nous avons remarqué, surtout chez certains danseurs, mais cette énergie n’est pas liée à l’âge du danseur, une netteté, une souplesse qui donnent un relief exceptionnel à cette danse paysanne. Les pieds ne frappent pas le sol mais viennent s’y poser fermement en donnant l’impression de vouloir s’y enfoncer. Toutefois le temps 1 est plus marqué que les autres. Les genoux restent souples, notamment dans les temps 1-2 et 3-4, mais il ne faut pas tomber dans le piège du tressautement de l’« an dro ». Le mouvement des bras qui accompagne ces quatre temps, se situe au maximum à la hauteur de la ceinture, mais n’a qu’une faible ampleur, quelques centimètres seulement. Les danseurs évoluent suivant un rythme intérieur si intense, qu’ils ne semblent pas gênés par le décalage qui existe parfois entre accompagnement et mouvement. Cette «ridée» étant toujours pratiquée par les anciens et les jeunes du bourg ou des hameaux, il est commun d’y voir quelques différences quant au tempo (environ 80 pas minute), au maintien du corps, à l’ampleur des mouvements. Aussi avons-nous figuré sur nos dessins des positions moyennes, qui varient selon l’âge des danseurs et l’intensité de la danse. Pour apprécier ce rond, il faut avoir ressenti l’envoûtement qu’il provoque après quelques danses bien menées, l’exaltation pénètre les participants et les coupe du monde extérieur. Le support musical lui-même passe alors au second plan.
Accompagnement musical
La forme d’accompagnement la plus utilisée est le chant à répondre dans la ronde, sans tuilage. Il est interprété par un soliste, qui danse, et c’est le chœur des danseurs qui reprend la phrase musicale. Deux meneurs avec deux chants différents peuvent se succéder, sans interrompre le rythme de la danse. Les chants, principalement des « dizaines », sont construits de différentes façons, certains en accord parfait avec le mouvement de la danse, d’autres non. Il y a alors un décalage constant entre la musique et le mouvement sans que les danseurs en soient gênés. Certaines « dizaines » sont sous forme de dialogues, ce qui exige une entente parfaite entre soliste et chœur. Les personnes plus âgées privilégient toutefois les chants à couplets. La mise en route est parfois difficile, et les danseurs peuvent esquisser quelques pas avant que le chant ne se fasse entendre. L’accompagnement à l’accordéon est moins répandu, mais aussi moins apprécié. L’accordéon a supplanté le violon dans ce territoire. Le tempo est en général de 160-165. Au plus bas, il peut descendre jusqu’à 158 mais il peut aussi monter jusqu’à 170.
Sur le terroir du rond type Saint-Vincent (Saint-Vincent-sur-Oust, Saint-Perreux, Peillac), trois types d’airs à danser sont utilisés
• Tour (en dro) : La mode en est devenue nouvelle...
• Ridée (6 temps) : Quand j’étais chez mon père, youpla ridon ridée...
• Rond : À 10 heures dans la plaine, venez, venez belle…
CD de référence
Onze airs reccueillis auprès des chanteurs de Pays de Vilaine et des «Manglo» chanteurs de Saint-Vincent-sur-Oust
1. Quel bonheur quelle joie d’avoir une famille - Jean-Louis Latour avec les Chanteurs des Pays de Vilaine
2. À dix heures dans le pré la fougère est levée - Manglo
3. Je n’avais pas dix ans que je pêchais l’anguille - Les Chanteurs des Pays de Vilaine, composition Gilbert Hervieux
4. C’est à dix heure les gars, Monsieur l’curé n’veut pas - Manglo
5. Y’a cor dix filles à Coët nanton - Manglo
6. Mes noces à maï Anneu - Manglo
7. Mon père vend des p’tits sabots - Manglo
8. Y’a cor dix filles à Josselin - Les Chanteurs des Pays de Vilaine
9. Quand j’étais de chez mon père, gué la violette - Manglo
10. À dix heure dans Paris un p’tit moulin j’ai bâti - Manglo
11. Y a dix gars à Coyac qui rentrent tard le soir - Manglo
Mode vestimentaire
Comme dans la majorité des terroirs bretons, le costume masculin a été progressivement supplanté par le costume de ville à partir de la Première Guerre mondiale. Constitué d’une veste à deux rangées de boutons et d’un chapeau à guides, il disparaît plus tôt au sud et à l’est de la zone, plus perméable aux modes extérieures. Le chapeau à guides peut cependant être encore porté plus tardivement après le Première Guerre Mondiale, voire pour quelques rares individus jusque dans le début des années 1930. Certaines femmes âgées ont porté, pour les grands évènements, le costume jusque dans les années 1980 dans cette partie du Vannetais Gallo. Si la plupart ont abandonné le costume après la Seconde Guerre mondiale, beaucoup ont conservé la coiffe tardivement. Nous nous intéresserons ici plus particulièrement aux éléments constitutifs du costume féminin, dans les trente premières années du XXe siècle.
Avant toute chose, il est nécessaire d’évoquer la coiffure, qui sera conservée par beaucoup de femmes, même après l’abandon de la coiffe. La chevelure est séparée en deux par une raie au milieu et les cheveux sont rassemblés en chignon à l’arrière. Une sous-coiffe, bonnet ou serre-tête vient recouvrir la chevelure. Elle est au XXe siècle en tulle brodé ou filet, ouvragés pour les fêtes et plus simples pour le deuil. Le lien qui existait sous le cou pour maintenir la sous-coiffe disparaît après la Première Guerre mondiale. La coiffe est posée par-dessus. Elle est constituée d’un fond, d’une passe ou « devant » et de deux ailes, qui sont rebrassées sur le dessus de la tête, contrairement à la région de Questembert où elle sont fixées derrière. Le tulle et le filet brodé se généralise au XXe siècle et viennent remplacer la mousseline. Le haut du costume féminin est constitué d’un corsage ou « taille », qui présente peu de caractéristiques spécifiques, souvent dissimulé sous le châle ou « mouchoir ». Ce dernier devient noir après la Première Guerre mondiale, le blanc est réservé pour les noces. Il est fabriqué en soie, velours ou tulle. En triangle dans le dos, il est recouvert sur le devant par la petite bavette du tablier. Celui-ci s’harmonise très souvent au châle. Il s’orne de broderies Richelieu à partir de la fin des années 1920. La guimpe est introduite à partir des années 1900 et est le plus souvent placée sur la taille ou corsage. Elle est réalisée au crochet ou brodée sur tulle. Enfin, la jupe ou « cotillon » d’abord en toile puis en coton, satin ou soie au XXe siècle, présente de nombreuses fronces à l’arrière et recouvre un jupon ou « sous-cotillon »
Ci-dessous : ensemble de pièces textiles collectées à Caden près de Rochefort-en-terre, Don Samuel Ouvrard, collection Kenleur 1 - Jupe 2 - Coiffe 3 - Sous-coiffe ou bonnet 4 - Tablier en velours dévoré 5 - Châle en velours brodé ton sur tonRessources
Bibliographie
• Collectif, Oust et Vilaine, pays de traditions, la culture populaire, marqueur d’identité, éditions du Groupement Culturel Breton de Pays de Vilaine, novembre 2000
• Jean-Bernard Vighetti, Charly Bayou et Gilbert Hervieux, Dastum n° 8, chants et traditions, pays d’Oust et de Vilaine, Dastum, 1984
Audiothèque
Vinyle de JL Latour édité par le Groupement culturel breton des Pays de Vilaine / Dastum n°8 / CD : chanteurs du pays de Vilaine, Keltia musique, RSCD215/M301, chanteurs : Pierrick Hercelin, Gilbert Hervieux, Jean-Yves Le Bot, Alain Le Nay (dit Calixe), Jakez Lesouef et Albert Poulain / Août 2002 : Manglo - chanteurs : Denis Pistiaux, Cyrille Coyac, Donald Hervieux, Mathias Tual, Wenceslas Hervieux et Benoît Danilo / Juin 2013 : Manglo enregistré au studio d’Alain Pennec à Bain-sur-Oust.
Remerciements
Claude et Georges Paugam, Marie-Christine et Jean-Louis Latour, Le Cercle Celtique de Redon, Raphaël Hellec (C.D.K. Kendalch 1996), Jean-Bernard. Vighetti, Manglo, Les Chanteurs du Pays de Vilaine, Le Groupement culturel breton des Pays de Vilaine et Dastum n°8, Les danseurs, porteurs de tradition de St Vincent sur Oust. Gilbert Hervieux, Guy Lebarbenchon et Régine Barbot (Kenleur).