Fiche de danse

Avant-deux à la mode de Saint-Aaron

Terroir

Haut-Penthièvre

Vidéos et musiques

 

Rédacteurs

À partir de la première fiche technique réalisée en 1977, cette fiche de danse a été rédigée pour la partie danse par les membres du cercle celtique Fleur d’Aulne de Saint-Alban : Christian Lucas, Amandine Balay, Françoise Boivin, Daniel Gomet, Gaëlig Lemée, Annick Le Nay ; pour l’accompagnement musical par Pascal Etesse, Yann Garoche, André Maillet ; pour la mode vestimentaire par Réjane et Daniel Labbé. La confédération Kenleur a désigné Christian Lucas comme référent de cette danse pour le Répertoire Commun et Gaëlig Lemée comme personne ressource.  

 

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Famille de danse

Contre-danse

Structure de la danse

Danse unique

Accompagnement traditionnel

A la goule (voix), vielle, violon, harmonica, accordéon diatonique

Forme de la danse

«Haossé des koéffs» avec le celtique Fleur d’Aulne de Saint-Alban. Photo : Hervé Le Cornec Collection : famille Kermeur-Rault

Appellation

L’avant-deux à la mode de Saint-Aaron est une contredanse. Les danseurs anciens chez qui la danse a été collectée, l’appelaient « En avant-deux ». Dans cette partie du Penthièvre, ou le dallet/dalais était porté, ce nom « Enavant- deux » était donné à ce type de danse parce qu’elle commençait par l’ordre des musiciens : « Et en avantdeux ! ». Chaque paroisse possédait son Avant-deux. La particularité de cet avant-deux, tout comme celui de Maroué, est un levé de la cavalière à la fin de la danse, ce qui ne se pratique pas dans les autres avant-deux. A la même période, il a été recueilli un Aéroplane sur la même commune.

Situation géographique et historique

L’avant-deux de Saint-Aaron était dansé sur l’ensemble de la commune de Saint-Aaron, jusqu’aux portes de lamballe, capitale du Penthièvre. Saint-Aaron était originellement appelée Saint-Éran du nom d’un moine gallois débarqué sur les côtes du Penthièvre au VIe siècle. Jusque dans les années 1970, les anciens appelaient la commune Saint-Eran. Saint-Aaron est une commune du département des Côtes d’Armor qui s’est associée avec la commune de Lamballe en décembre 1972, tout comme Maroué, La Poterie et Trégomar. Elle est située dans la partie haute du Penthièvre qui est la partie Est du terroir du Penthièvre qui va du Mené à la côte, plus précisément de Collinée, Plénée-Jugon à Plancoët, Pléneuf, Saint-Cast.

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Informateurs, témoignages et transmission

Cette danse a été collectée en 1977 par des membres du cercle Fleur d’Aulne de Saint-Alban à la suite de recherches effectuées sur le terrain. Les familles Méheust, Rault, Couëpel, Tardivel et Kermeur ont été les principales familles consultées mais d’autres personnes ayant toujours vécu à Saint-Aaron ont également été sollicitées. Tous ont mentionné que l’avant-deux de Saint-Aaron était dansé jusqu’à la dernière guerre.

Occasion de danse

L’avant-deux de Saint-Aaron était dansé dans les mariages, les fêtes familiales et paroissiales et à l’occasion des travaux de la vie rurale : moissons, arrachage des pommes de terre, batteries, pileries de places, buées (grandes lessives), fouées, rieux (feux)… et pendant l’occupation, dans les bals cachés dits «clandestins» (dans les granges).

Origine et famille de danse

Nous sommes là, devant une danse issue, principalement pour la forme, de l’implantation des contredanses à partir du XIXe siècle. Le pas est issu d’un branle ancien, branle gai, celui qui permet à cette danse d’entrer dans la grande famille des danses du Penthièvre. Il s’agit du « pas de quatre subdivisé » qui se pratique encore sous la forme ancienne dans la ronde de l’Oust et du Lié, sous la forme stricte du double-front pour la Kérouézée et dans tous les nombreux avant-deux et autres danses de la vallée de l’Arguenon, jusque vers la côte (Erquy, Pléboulle, Saint-Alban...).

Forme et structure de la danse

La grande majorité des danses de cette partie du Penthièvre qui sont techniquement des avant-quatre, a généralement deux parties distinctes :
• la première partie est à proprement parler un avantquatre (avec avancés, reculés, croisés...), le cavalier tenant sa cavalière par la main
• la seconde partie est souvent une chaîne anglaise ou un rond sautillé à 4 ou 2 personnes.
L’avant-deux de Saint-Aaron respecte cette structure, la danse se termine par un « haossé des koëffs » (levé des cavalières), ce qui en fait son originalité. L’unité de danse pour l’avant-deux de Saint-Aaron (comme pour la plupart des danses de la partie haute du Penthièvre et même du pays de Saint-Brieuc) est la quadrette. Deux couples homme-femme se font vis-à-vis. Les cavalières se placent à droite des cavaliers. Ces derniers soutiennent de leur main droite, la main droite des cavalières. Les bras gauches restent ballants. La forme globale n’est pas nécessairement le double front. Il a cependant été noté que les danseurs en quadrettes avaient tendance à s’aligner les uns sur les autres (réminiscence quasi-certaine du double-front).

Figures

Les danseurs sont placés en quadrettes.

Première partie : 32 temps

La danse débute sur un pas de quatre subdivisé en commençant du pied gauche, identique pour les cavaliers et les cavalières. Ce pas reste le même pendant les 32 premiers temps.

*Pas de 4 subdivisé

La main droite du cavalier tient la main droite de la cavalière, leurs bras sont pliés à 90° pendant les 8 premiers temps.
Temps 1 à 4 : avancé des couples (en se tenant la main)
Temps 5 à 8 : reculé des couples (en se tenant la main)
Temps 9 à 16 : traversé. Au temps 9 (temps 1 du traversé), le couple se lâche les mains. Le traversé s’effectue avec son vis-à-vis, les cavalières traversent à l’intérieur de la quadrette, dos à dos, les cavaliers traversent à l’extérieur de la quadrette en faisant face à la cavalière vis à vis. Ils décrivent un arc de cercle qui les conduit à la place du vis-à-vis sans retournement brutal. Ce traversé s’effectue les bras ballants.

Premier traversé
Temps 17 à 32 : reprise des 16 premiers temps à ceci près que les danseurs ne se donnent plus la main.

Deuxième traversé

Deuxième partie : 16 temps

Les avant-bras des cavalières sont sur les avant-bras des cavaliers. Les « tournés » s’effectuent en 16 temps, sur un pas couru, départ pied gauche.
Temps 1 à 4 : le cavalier effectue un demi-tour avec son vis-à-vis dans le sens horaire.
Temps 5 à 8 : changement de cavalière, les cavaliers traversent dos à dos. Ils effectuent un demi-tour dans le sens anti-horaire avec leur cavalière de départ.
Temps 9 à 16 : les cavaliers traversent pour reprendre leur vis à vis. Ils effectuent un tour et demi dans le sens horaire. Il y a donc eu permutation des cavaliers. Les cavalières restent sur leur ligne de danse sans effectuer de mouvement vers le cavalier.
À partir du temps 9 , les cavaliers accentuent le lever des talons lors du pas couru.

Troisième partie : 4 temps

Pas des cavaliers :


Ces 4 temps sont prolongés par l’enlevé. Les avant-bras des cavalières sont sur les avant-bras des cavaliers.

Préparation de l’enlevé :
• Pour les cavaliers : reprise du pas de 4 subdivisé*sur place : 1 et 2. Le temps 3 comporte un point d’orgue : appui double, genoux fléchis et enlevé des cavalières.
• Pour les cavalières : reprise du pas de 4 subdivisé*sur place : 1 et 2. Au temps 3, les cavalières posent le pied droit pour donner l’impulsion de l’enlevé. Durant l’enlevé les jambes des cavalières sont droites.
• Au temps 4 : Les cavaliers reposent les cavalières avec délicatesse.

Tenue et mouvement des bras

Positions des bras pour la première partie La main droite du cavalier tient la main droite de la cavalière, leurs bras pliés à 90° pendant les 8ers temps.
Positions des bras pour la deuxième partie
Lors du collectage, trois positions de bras ont été mentionnées pour les « tournés » :

Première position (retenue pour le concours)
Les avant-bras des cavalières sont posés sur les avant-bras des cavaliers, paumes des mains dans le creux des coudes.

Deuxième position
Les mains des cavalières sont posées sur les épaules des cavaliers. Les mains des cavaliers sont posées sur les omoplates des cavalières.

Troisième position
Temps 1 à 4 : l’avant-bras gauche des cavalières est posé sur l’avant-bras droit des cavaliers. Le bras droit des cavalières est posé sur l’épaule des cavaliers. Le bras gauche des cavaliers est posé à la taille des cavalières.
Temps 5 à 8 : l’avant-bras droit des cavalières est posé sur l’avant-bras gauche des cavaliers. Le bras gauche des cavalières est posé sur l’épaule des cavaliers. Le bras droit des cavaliers est posé à la taille des cavalières.
Temps 9 à 16 : l’avant-bras gauche des cavalières est posé sur l’avant-bras droit des cavaliers. Le bras droit des cavalières est posé sur l’épaule des cavaliers. Le bras gauche des cavaliers est posé à la taille des cavalières.
A chaque fois que les bras sont libres, ils ne doivent pas rester statiques. Ils doivent épouser le mouvement du corps, sans exagération.

Technique de pas

Les pieds doivent être très à plat, une souplesse dans les genoux, une position légèrement assise des danseurs. Les bras sont légèrement dégagés du corps.

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Pas de quatre subdivisé

Temps 1 : le pied gauche pose sur le sol en appui réel (donc le poids du corps repose uniquement sur ce pied, plante et talon).
Temps « et » : l’appui réel change et se fait sur le pied droit : le pied est à plat.
Temps 2 : appui réel pied gauche (plante et talon)
Temps 3 : appui réel pied droit tandis que la jambe libre
(gauche) vient se mettre en élévation à côte du pied droit,
légèrement en avant.
Temps 4 : maintien de l’appui sur le pied droit. Le talon du pied droit décolle légèrement du sol, mais il n’y a pas à proprement parler de rebondissement volontaire. C’est pour cette raison que nous n’avons pas noté de rebondissement
sur la formule d’appui.

Cercle celtique de Saint-Alban en 1981.
Collection : Fleur d’Aulne de Saint-Alban

Style

Le style de cette danse dans sa première partie est celui du pas de quatre subdivisé, que l’on retrouve dans les danses qui appartiennent à la famille des danses du Penthièvre. C’est un style parfaitement à plat, toute la surface du pied est en contact avec le sol quand celui-ci est en appui réel, surtout dans les appuis :
1  et  2
G  D G

Toutes les impulsions sont dirigées vers le sol. Aucune exubérance, ni style aérien, ni travail volontaire sur les genoux, ni souplesse exagérée, ni balancement du corps et des bras. Les genoux assurent seulement un rôle d’amortisseur pour éviter trop de raideur.

Mode vestimentaire

Saint-Aaron est la commune située la plus au Sud de l’aire géographique de la côte du Penthièvre, territoire de près de 20 communes à la mode vestimentaire dite de Pléneuf, où règne, sur une chevelure relevée en catogan , la coiffe appelée dallet (ou dalais), l’une des variantes des grandes coiffes à ailes rebrassées sur le dessus de la tête, et qui s’épinglent sur un large ruban noir, ancêtre du serre-tête.
En ce premier quart du XXe siècle, le dallet est au terme de son évolution à Saint-Aaron. En tulle, il se compose d’un minuscule fond sans réelle fonction et d’une passe de 7 à 9 cm de large sur 125 cm, assemblés en forme de delta (comme à Hénansal). À Saint-Aaron, les ailes du dallet forment comme une auréole autour de la tête avec un faible chevauchement très légèrement croisé devant. À cette époque, la silhouette féminine et le costume des petits dimanches à Saint-Aaron n’ont guère évolué : corsage noir à col montant, jupe ample en drap de laine noire avec des plis « canon » montés sur la partie arrière de la ceinture, grand châle en laine de mérinos noir monté à troisvoire quatre plis légèrement décalés et bordé souvent defranges en macramé (ici, point de châle de couleur ni dechâle des Indes), et enfin le tablier (devantier) à plis marquéset à large bavette trapézoïdale.

Après la Grande Guerre, la jupe se raccourcit légèrement,
l’échancrure en V du châle s’ouvre pour mettre en valeur la
guimpe (caraco) et la bavette du tablier diminue en hauteur.
Pour la cérémonie, la mariée porte un dallet brodé et festonné.
Le corsage est agrémenté d’une guimpe blanche et bordé d’une dentelle blanche aux poignets, un gros bouquet de fleurs d’oranger est épinglé sur le coté du châle et complété parfois d’une guirlande. Le tablier est en moire ou en façonné, parfois orné de dentelles ou complété d’une cocarde noire avec pans. Les bijoux se résument à la bague de mariage, la broche de cou ou encore une petite chaîne de cou avec une médaille religieuse. Le sautoir n’est présent que dans les familles riches.
Après 1920 et avant l’arrivée des robes blanches et des gerbes de fleurs, nombreuses sont les jeunes mariées qui abandonnent la coiffe et le costume traditionnel pour le voile et la robe noire agrémentée toutefois encore de fleurs d’oranger en bouquet au corsage et en couronne autour de la tête. Seules quelques femmes âgées porteront encore le costume traditionnel dans l’entre-deux guerres pour les jours de cérémonie.
Quant au costume de l’homme, il est depuis longtemps celui de la ville et la cravate n’est pas toujours présente

Mariage Rault- Boivin à Saint-Aaron le 10 juin1922.
Collection : Christiane Balay
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Accompagnement musical

Qui dit danse en Penthièvre, dit vielle en tant qu’instrument accompagnant cette danse. Saint-Aaron étant situé aux portes de Lamballe, capitale du Penthièvre, nous sommes donc ici dans le terroir fief de la vielle. Elle s’y est imposée dès la seconde moitié du XIXe siècle. Si la vielle accompagnait cette danse pour les grandes occasions (mariages, fêtes familiales et paroissiales), la goule, le violon ou l’harmonica rythmait aussi l’avant deux à la mode de Saint-Aaron pour les autres occasions de danser (travaux de la vie rurales, pileries de place...).
L’accordéon diatonique s’est quant à lui implanté entre les deux guerres et a posé sa musique sur l’avant deux de Saint-Aaron jusqu’à la fin des années 1950, période à laquelle ce même avant deux était encore, peu, mais encore dansé.

La vielle, instrument dominant

La vielle à roue est un instrument emblématique du Penthièvre. Elle a aussi été un Instrument savant joué chez les nobliaux animant les danses, les mélodies chantées et les histoires contées. Le peuple se l’est appropriée et l’a vulgarisée pour accompagner les temps forts de la vie familiale et collective.

Histoire rapide

La vielle à roue est un instrument datant du Moyen Âge (IXe siècle). Elle était alors jouée par deux personnes : une qui tournait la roue, l’autre qui jouait (l’instrument était alors proche de l’organistrum). Longtemps utilisée comme instrument de cour, elle a vite été remplacée par le piano forte, pour finir dans les mains des mendiants. Elle reviendra dans les cours durant le Xllle siècle, beaucoup plus travaillée (forme et mécanisme proche d’aujourd’hui) et davantage ornée. Vivaldi composera même quelques sonates spécialement destinées à la vielle. C’est durant la révolution française que la vielle va devenir un instrument régional et populaire. Tombant en désuétude au fil du temps, c’est la région du Berry qui relancera l’instrument, en faisant un élément entier de son identité musicale. Depuis quelquesannées, la vielle connaît un nouvel essor en Penthièvre.

Vue de côté d’une vielle Détails de photos de mariage prises à Saint-Aaron entre 1920 et 1925 Collection : Réjane et Daniel Labbé

Principe de l’instrument

La vielle fait partie de la famille des cordophones. Ce qui ne saute pas toujours aux yeux…
Elle est basée exactement sur le même principe que le violon. C’est la roue qui remplace l’archet. Celle-ci est tournée par une manivelle. Les doigts, eux, sont remplacés par des touches pianos (appelées sautereaux), qui viennent pincer deux cordes, appelées chanterelles. D’autres cordes, passant chacune en dehors du clavier, émettent un son en continu. Ce sont les bourdons (gros bourdon, petit bourdon, mouche et corde de chien ou trompette). Au-dessus de ces cordes, on peut parfois trouver des cordes dites « sympathiques » qui donnent un côté plus doux au son de l’ensemble.
Parmi les bourdons, la corde de chien a un rôle très particulier. C’est elle qui donne l’aspect rythmé à la mélodie.
Elle passe par une petite pièce de bois appelée le chien. C’est la vibration de la corde qui engendre un léger frottement du chien, et donne le son d’un léger grésillement que l’on entend à l’écoute de la vielle. C’est le coup de poignet du musicien qui enclenche ce son.

Chants

            

Cd de référence

• 1 - Avant-deux de Saint-Aaron - duo de vielles - André Maillet, Pascal Etesse
• 2 - Avant-deux de Saint-Aaron - accordéon - Yann Garoche
• 3 - Avant-deux de Saint-Aaron - trio accordéon et vielles - André Maillet, Pascal Etesse, Yann Garoche
• 4 - Avant-deux de Saint-Aaron - chant et accordéon - Gwazec Salmon, Yann Garoche

 

Ressources

• Danses de toutes les Bretagne - volume 1 - piste 12
• Bal Breton - volume 4 - piste 7
• Creston René-Yves - Le costume breton
• Musique bretonne - Le Chasse-Marée - Armen

Remerciements

Ont participé à l’élaboration de cette fiche

Les membres du cercle celtique Fleur d’Aulne :
Christian Lucas, Amandine Balay, Françoise Boivin, Daniel Gomet, Gaëlig Lemée, Annick Le Nay.
Accompagnement musical : Pascal Etesse, Yann Garoche, André Maillet
Mode vestimentaire : Réjane et Daniel Labbé
• Crédits photos : Famille Kermeur-Rault, Hervé Le Cornec, Christian Lucas

Remerciements

• Aide à la rédaction et relecture : Michel Guillerme
• Relecture et coordination du projet : Régine Barbot

Rappel

La Commission danse de Kendalc’h tient à rappeler un certain nombre d’éléments qui prévalent à l’élaboration de cette  fiche de danse. Il en est strictement de même pour toutes les fiches à ce jour publiées. La version proposée dans une fiche de danse fait suite à une étude longue, profonde et sérieuse qui s’appuie sur des sources et témoignages fiables. Cette fiche qui se veut un témoignage intangible, valorise une version, probablement la plus répandue de cette danse. Mais tout naturellement, même si nous la considérons comme majeure, cette version ne peut en aucun cas se prévaloir d’être l’unique version, il peut exister des variantes, liées à l’époque de référence, les lieux, l’âge et l’implication des personnes qui ont été porteuses de cette tradition et qui nous l’ont transmise. Penser différemment, serait totalement contraire à l’éthique qui entoure notre action vis-à-vis de notre environnement patrimonial.