Fiche de danse

Quadrille de Saint-Brieuc

Terroir

Pays de Saint-Brieuc

Vidéos et musiques

 

Rédacteurs

Cette fiche de danse a été rédigée en 2015 par Michel Guillerme, danseur puis responsable du cercle celtique de Penthièvre (Saint-Brieuc), de 1968 à 1983. Cette fiche s’appuie totalement sur la transmission qui s’est faite depuis les études et recherches de Janed Allain dès 1939.

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Famille de danses

Quadrille

Structure de la danse

Danse à figures

Accompagnement traditionnel

Chant

Forme de la danse

Appellation

C’est à partir de 1940 qu’il a été décidé au sein du groupe l’Hermine, ancêtre lointain de l’ensemble traditionnel du Pays de Gouët, d’appeler cette danse, recueillie à la fois à Plérin et dans les faubourgs de Saint-Brieuc, quadrille de Saint-Brieuc par Janed Allain et son groupe de danseurs. Les raisons sont données plus loin dans cette fiche de danse.

Situation géographique et historique

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Saint-Brieuc étant une ville de garnison provinciale, tout comme Dinan, il est vraisemblable qu’on ait là la raison principale de l’implantation de  ce quadrille ; Saint-Brieuc qui n’était qu’une toute petite ville avant de devenir chef-lieu du département des Côtes du nord a accueilli une population de petits fonctionnaires qui ont pu d’un autre côté favoriser l’implantation d’une telle danse. C’est donc à partir de la ville qu’il s’est répandu  dans les faubourgs et villages aux alentours. Saint-Brieuc se situe à l’extrême ouest du terroir de Penthièvre (rappelons que le Gouët le délimite d’avec le Goëlo  voisin). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est plutôt vers le sud et l’ouest  qu’on le retrouve, donc Saint-Brieuc et le sud extrême du Goëlo.

Informateurs, témoignages et transmission

 La version proposée ici est en grande partie celle retrouvée à Plérin, et voici ce que Janed Allain (devenue Madame Strzelecki) écrit à  propos de son informateur : « Nous exécutions sous sa conduite les figures qu’il nous faisait répéter. Sa mémoire, un moment, lui fit défaut pour l’une des figures. Mais l’ayant entendue également au sud et au sud-ouest de Saint Brieuc, nous présentons cette danse sous le titre de quadrille de Saint Brieuc depuis 1940 ». C’est du quartier actuel des «Villages» dont on parle pour l’ouest de Saint-Brieuc.
La version qui a été filmée le plus fidèlement possible  en 1988 et 2014 par la Confédération Kendalc’h est celle qui a été collectée et notée par Janed Allain en 1939. C’est un cousin de son père, âgé de 75 ans, Jean Hamon qui la lui a transmise. Jean Hamon dont il est question dans le chapitre précédant,  habitait à la Ville-Huët  en Plérin. Janed Allain dit de lui : « il avait été dans sa jeunesse, un danseur local réputé. Il était convié à toutes les noces des environs, pour -mener le bal- ».
Janed Allain ajoute qu’aux figures répertoriées, il avait été trouvé par des membres du Cercle Celtique de Penthièvre, successeur de l’Hermine et ancêtre de l’Ensemble traditionnel du Pays de Gouët, d’autres figures telles : la Poule, les Petits chevaux, et  le Galop.
Saluons aussi Henri Thomas (danseur des années 1950) filmé vers 2006 par des membres de l’Ensemble Traditionnel du Pays de Gouët et qui nous offre une version fiable de ce quadrille notamment pour la figure Pastourelle.

Occasion de danse

Lorsqu’il était pratiqué dans les faubourgs et la campagne proches de Saint-Brieuc, c’était pour des réjouissances telles que les noces principalement. Nous n’avons aucune information sur ce qui se pratiquait dans les salons de la ville.

Origine et famille de danse

Dès la fin du XVIIIe siècle, étant donné la profusion des contredanses, on va commencer à les regrouper sous l’appellation de pots-pourris. Petit à petit, on va les stabiliser pour aboutir, vers 1850, à l’élaboration de quadrilles ordonnés avec cinq figures (pantalon, été, poule, pastourelle, une figure libre souvent un galop). Nous retrouverons pour ce qui nous concerne les quadrilles du Comté nantais (Guénouvy-Conquereil, Grandchamp-des-Fontaines, Malville, Basse-Indre) ou encore celui de Saint-Brieuc.
Il est bien évident que l’arrivée en Haute-Bretagne, puis surtout la pratique du quadrille en tant que formule-type sont nettement plus tardives que celles de l’original, si original, il y a. Cela va induire deux conséquences plutôt heureuses. La première est que même si la dissociation est apparente  entre les quadrilles dits de première génération et ceux de seconde génération, il arrive que l’on puisse rencontrer dans celui-ci ou celui-là des éléments épars, empruntés au modèle qui n’est pas celui de l’origine. La seconde conséquence est celle qui fait la richesse de l’emprunt et le fortifie, c’est que ces quadrilles ont intégré de façon plus ou moins sensible, en s’implantant, ce qui se faisait localement préalablement. Ainsi on va retrouver des pas, des paroles, des postures, des appellations qui au final vont faire de ces quadrilles dits au départ français ou américains des danses totalement spécifiques chez nous, danses qui font partie intégrante de notre culture populaire et traditionnelle.
Ce quadrille est directement issu du quadrille français de la première moitié du XIXème siècle, le quadrille français, définitivement stabilisé en 1850, faisant lui-même suite aux « pots-pourris » des contredanses anglaises et françaises du XVIIIème siècle. Le quadrille de Saint-Brieuc est donc une interprétation locale de ce quadrille français dit aussi quadrille de première génération, on y retrouve certaines figures obligées, la plupart ayant gardé l’appellation originelle.

Forme et structure de la danse

Structure de la danse

  • En avant-deux !
  • La chaîne des dames !
  • Traversez !
  • Pastourelle !

Le quadrille commence toujours par l’annonce : « en place pour le quadrille ! », elle est faite par le chanteur, qui est ou non dans la danse.
Le chanteur annonce une fois chaque figure (la première fois). Il n’est pas obligé d’enchaîner rythmiquement chaque figure, il peut prendre une pause entre chaque figure avant de l’annoncer, par contre le doublé de la figure est enchaîné avec la première fois.


Forme de la danse
La danse s’effectue en quadrette, deux couples en vis-à-vis, toutes les quadrettes alignées formant un double front. Il n’y a pas de précision à savoir si les quadrettes sont dites « visibles » ou non, liberté est laissée aux danseurs. Pour la dernière figure, il est nécessaire de désigner un front des premiers danseurs et en conséquence, un front des seconds danseurs.
La danse comporte donc quatre figures, et à l’exception de la troisième, « le traversez », elles sont toutes doublées. Chaque figure présente deux parties, une première partie qui correspond à l’annonce et une seconde partie qui s’effectue à deux (cavalier-cavalière) pour les trois premières figures et à quatre (deux couples) pour la dernière figure. Janed Allain appelle cette seconde partie « sauterie ».

 
 

Figures

Ainsi qu’il a été dit plus haut, chaque figure se compose de la figure proprement dite et d’un mouvement  à deux pour les trois premières figures et à quatre pour la dernière, la pastourelle : « Chaque  figure est suivie d’un refrain accompagnant une sauterie par couple. »
Les descriptifs de pas, de mains et de bras seront étudiés plus loin, voici les figures proprement dites :

En avant-deux

« En place pour le quadrille. En avant-deux ! »
Une fois l’annonce faite, tous les danseurs et danseuses se croisent avec leur vis-à-vis pour échanger leur place. Le salut qui est fait à chaque fois est réalisé pour le premier croisé (ou traversé) au temps 9. Pour le second avant-deux et le traversez, le salut se fait au temps 8. On se croise épaule droite contre épaule droite et on se salue face à face, le corps légèrement orienté vers le nouveau sens de progression.
Sauterie par couple.

Chaîne des dames

« La chaîne des dames ! »
Ce sont les femmes qui effectuent comme son nom l’indique le mouvement, en s’avançant l’une vers l’autre et en se croisant d’abord, elles se dirigent ensuite chacune vers le cavalier vis-à-vis. Les hommes restés sur place font tourner les femmes en même temps d’un demi-tour puis le mouvement est recommencé pour que chacune rejoigne son cavalier.
Sauterie par couple.

Traversez

« Traversez ! »
Même figure que l’en avant-deux.

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En avant-deux : le salut
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Sauterie par couple

Pastourelle

« Pastourelle ! »
Avant de commencer l’étude technique, retranscrivons le très savoureux commentaire, mais plein d’exactitude et de couleur, riche pour son esprit, qu’en faisait Henri-François Buffet vers 1950 dans son passionnant livre En Haute-Bretagne : « Le cavalier du couple en mouvement, au dernier mot du refrain, faisait pivoter sur elle-même sa danseuse qui se dérobait et allait rejoindre le couple immobile. Le trio ainsi constitué entrait alors en danse et, d’un air de défi, le jeune homme entraînait ses deux cavalières en avant et en arrière, par deux fois, puis il renvoyait enfin la jeune vagabonde à son premier cavalier qui, pendant le manège, avait (les poings sur les hanches) poursuivi le trio et reculé devant lui, et qui, aux deux derniers temps rattrapait sa cavalière pour enchaîner le très rapide galop final. »

Les premiers cavaliers sont positionnés sur un même front et ce sont eux qui vont danser avec leur cavalière, les seconds restant en position d’attente. L’homme et la femme dans chaque couple qui danse se tiennent face à face, ils se dirigent vers l’autre couple (4 temps) et reviennent à leur position initiale en 4 temps.
Ensuite sur 8 temps, chaque cavalier fait tourner sa cavalière sur un rond complet autour de lui, lui tournant sur lui-même et sur place au centre du rond décrit par la cavalière (prendre plus loin dans la fiche la description du pas et des mains et bras).
Aux temps 7 et 8, ce cavalier fait faire un tour complet sur elle-même à sa cavalière en la tenant et en l’amenant à l’autre cavalier (nous sommes donc là en présence d’un avant-trois, appelé originellement pastourelle).
Ainsi, on a en face à face un groupe de trois, le second cavalier avec les deux cavalières face au premier cavalier qui reste seul. Les deux hommes sont de profil et se toisent, ils présentent leur épaule gauche. Les deux femmes se tiennent aussi de profil. Le cavalier qui tient les deux cavalières tient  sa cavalière main droite dans main droite, elle est face à lui. Ce même cavalier tient l’autre cavalière en lui tournant le dos par sa main gauche, elle-même main gauche.
Il se produit un double aller-retour (de 4 temps chacun) sur 16 temps, très vif (voir « technique de pas »). Sur les deux derniers temps 15 et 16, l’homme qui tient les deux femmes s’arrête vivement de reculer, se positionne face à l’autre cavalier (lui aussi se positionne de face), et fait tourner rapidement simultanément (temps 15 et 16) les deux cavalières en tirant vivement sur la main et le bras de celles-ci, elles passent sous ses bras avant que les mains se lâchent. Un rond à quatre se forme simultanément et on part sur 16 temps en rond de manière à ce que les couples inversent leur position sur les fronts par rapport au début de la figure.
« Pastourelle au deuxième tralala… »
Puis ce sont les deuxièmes cavaliers arrivés à la place des premiers qui avec leur cavalière effectuent à leur tour la figure complète.
La danse terminée après la deuxième pastourelle, on se salue en se penchant en avant sobrement, de ¾, les hommes présentant le pied gauche posé au sol en avant.

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Avant-trois

Technique de pas

Sauterie par couple
Commençons par le pas que l’on retrouve dans la seconde partie de chaque figure que Janed Allain appelle « sauterie par couple ». Il s’agit du « pas quadrille » que l’on retrouve dans certains autres quadrilles du comté nantais, Guénouvry, Basse-Indre, Malville, Grandchamp-des-Fontaines… Il s’agit d’une succession d’appuis et de rebonds, d’abord sur les deux pieds puis sur le pied droit. Lorsque le rebond s’effectue sur les pieds (temps 1), ce n’est pas, à proprement parler, un appui double total puisque le pied droit effectue au moment de cet appui  un passage devant le gauche avec un léger glissé sur le sol, donc suivi d’un rebondi sur ce même pied droit (temps 2), le pied gauche se relevant à l’arrière à mi-mollet, puis rebond et faux appui double (temps 1) et ainsi de suite pendant 16 temps (intervention de Janed Allain après avoir visionné le film Danses de toutes les Bretagnes de 1988, où le chassé n’est pas réellement réalisé).

En avant-deux et traversez
Pour le pas de l’en avant-deux et du traversez, il s’agit d’un pas marché en 8 temps avec arrêt de la progression au temps 6 sur le pied droit, au temps 7 chacun joint les deux pieds et surrection pour le salut au temps 8 (exception pour le premier les deux traversés du premier avant-deux où le salut se fait sur un temps supplémentaire temps 9).

Chaîne des dames
En ce qui concerne la chaîne des dames, lorsque j’ai personnellement appris le quadrille, vers 1968, les transmetteurs (madame Jacq et madame Le Guillou) enseignaient un « pas de quatre» pour les femmes (départ pied gauche, marché légèrement rebondissant et couru en quatre temps avec un temps 3 continu sur le temps 4, pied gauche et sauté en progression sur le temps 4, puis redémarrage pied droit et ainsi de suite), les hommes faisant la même chose sur place, sans sauter, ce que j’ai toujours transmis.
Voici une autre version, celle notée par Henri-François Buffet qui la tenait de son informatrice Janed Allain : « Les cavalières adoptaient alors le pas de dérobée, pendant que chaque cavalier marquait le pas en tournant sur lui-même ».
Cela signifierait qu’au lieu du « pas de quatre », les femmes pratiquaient un pas sautillé. C’est fort possible et doit être envisagé. Il faut aussi être vigilant sur ce que peut signifier pour H.F. Buffet le pas de dérobée, car il reprend plus loin : « dans la pastourelle qui suivait, le couple pair restait sur place, le couple impair se dirigeait vers lui, d’un pas léger de dérobée ». Autant le pas sautillé (de dérobée) peut être envisagé pour la chaîne des dames, autant il paraît peu probable une seconde fois pour un déplacement latéral dans la pastourelle, ce n’est pas non plus ce que pratique Henri Thomas.

Pastourelle
Le cavalier, quand c’est à son tour de démarrer, effectue un pas chassé, démarrage pied gauche, en entraînant sa cavalière. Celle-ci commence du pied droit vers l’autre couple, sur 4 temps, puis retour à la place initiale, chassé inversé. Ensuite pour le reste de la figure (8 temps), le cavalier adopte une technique de pas pivot, pied gauche  à plat, talon droit nettement relevé, et c’est le pied droit  qui derrière le pied gauche semble légèrement le pousser. Les cavalières effectuent continuellement un pas chassé latéral. Pendant toute cette partie de figure, le pas est plutôt lent suivant le tempo du chant, posé et les pieds à plat mais en appui sur la demi-plante où se porte le poids du corps.
Dans la partie avant-trois de cette figure (voir plus loin) tous effectuent, hommes et femmes un pas chassé vif, talons relevés, qui tient du galop.

Tenue des mains et mouvement des bra s

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Sauterie par couple

Sauterie par couple
Dans la « sauterie par couples », deux tenues des mains sont possibles : soit on se donne la main, soit on se tient par le petit doigt. Pour les danseurs les plus agiles, c’est aussi la version semble-t-il la plus usitée. Les danseurs se tenant de face et serrés, les bras sont repliés un peu  au-devant de la poitrine, les quatre mains sont solidaires, se touchant du début à la fin du mouvement de torsion des poignets. Ce mouvement sophistiqué est assez difficile à réaliser. Les mains de chaque danseur, de chaque danseuse sont fermées en poings qui s’ouvrent vers la personne au temps fort, à savoir lorsque celle-ci rebondit en faux-appui double. Les poings se « recollent » au moment de l’appui sur le pied droit et en étant toujours soudés à ceux du (de la) partenaire.

En avant-deux et traversez
Les bras sont ballants pour les traversés dans l’en avant-deux et le traversé.

Chaîne des dames
L’homme tient sa partenaire au départ main gauche dans main gauche, ces mains sont légèrement projetées en avant, il pose sa main droite sur la hanche droite de sa cavalière, elle-même ayant sa main droite et son bras ballants. Les femmes ensuite, en progression, se donnent la main droite et repositionnent leurs mains avec le cavalier vis-à-vis ainsi qu’avec leur propre cavalier.

Pastourelle
Le cavalier tient la main droite de sa cavalière dans sa propre main droite pour les huit temps d’aller-retour les bras sont relevés à la hauteur de la poitrine. Dans cette tenue, il effectue avec son avant-bras droit des cercles dans le sens des aiguilles d’une montre sur quatre temps, ce mouvement s’inverse pour les 4 temps suivants. Puis sur les 8 temps suivants, le mouvement d’avant-bras et de mains s’inverse à nouveau. Sur les temps 7 et 8, le cavalier tire vers lui la main de sa cavalière.

Pastourelle
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Pendant toute cette partie, le cavalier a la main gauche sur sa hanche, la cavalière a son bras ballant. Pour la partie galop, se référer à la description de la figure pour le trio, l’homme seul tient ses deux mains sur les hanches.
Ensuite, sur le rond formé à quatre, les mains se donnent, celles des hommes soutenant celles des femmes, et le mouvement des bras s’effectue vers le haut au temps fort, donc au moment du faux-appui double.

Style

Considéré au départ comme danse de salon, ce qui est la réalité, cette danse, même évoluant en milieu populaire qui l’a faite sienne a gardé un peu par endroits une allure très légèrement guindée. Ce quadrille est naturellement tout en contraste avec les danses qui se pratiquaient dans les bourgs et campagne environnants proches de Saint-Brieuc, telles les balancières, les guédaines, les contredanses, les passepieds… Il ne faut pas non plus en exagérer l’aspect sophistiqué. Je pense que l’alliance du plaisir manifeste et de la sobriété inhérente à l’esprit de ce terroir, est ce qui caractérise le mieux ce quadrille dit de Saint-Brieuc, totalement intégré comme d’autres dans le patrimoine traditionnel de Bretagne.

Accompagnement musical

Ainsi qu’il a été évoqué plus haut, ce quadrille était chanté, par les danseurs eux-mêmes, avec un meneur qui pouvait être lui-même danseur ou se tenir proche des danseurs. Le violon et la vielle étant à l’époque les instruments en faveur dans le pays de Saint-Brieuc, il est probable que des musiciens aient pu mener la danse, mais hélas sans certitude…
Ajoutons dans ce chapitre une touchante illustration écrite par Janed Allain : « un vielleux souvent accompagnait la noce au cours des promenades suivant les cérémonies de l’Eglise et de la Mairie, et en alternance, c’était le « Meneur » qui lançait ses refrains populaires, repris en chœur par les assistants de la noce, pour les entraîner à marcher. » Rien n’est dit sur la danse et notamment le quadrille…

CD de référence

  1. Quadrille de Saint-Brieuc - chant mené par Michel Guillerme

Ressources

  • Danses de toutes les Bretagnes volume VIII – Les quadrilles de Haute-Bretagne – Kendalc’h

Remerciements

  • Rédaction de cette fiche : Michel Guillerme
  • Coordination du projet sur les quadrilles de Haute-Bretagne : Yvette Peaudecerf
  • Captation vidéo : les danseurs de l’ensemble traditionnel du pays de Gouët
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Rappel

La Commission danse de Kendalc’h tient à rappeler un certain nombre d’éléments qui prévalent à l’élaboration de cette  fiche de danse. Il en est strictement de même pour toutes les fiches à ce jour publiées. La version proposée dans une fiche de danse fait suite à une étude longue, profonde et sérieuse qui s’appuie sur des sources et témoignages fiables. Cette fiche qui se veut un témoignage intangible, valorise une version, probablement la plus répandue de cette danse. Mais tout naturellement, même si nous la considérons comme majeure, cette version ne peut en aucun cas se prévaloir d’être l’unique version, il peut exister des variantes, liées à l’époque de référence, les lieux, l’âge et l’implication des personnes qui ont été porteuses de cette tradition et qui nous l’ont transmise. Penser différemment, serait totalement contraire à l’éthique qui entoure notre action vis-à-vis de notre environnement patrimonial.