Pays de Pontivy 1931

7 Février 1931. Nous sommes à Pontivy, à la ville donc, où les mariages en costume de paysanne deviennent rares. De la chapelle Notre-Dame de Joie à Pontivy sort un cortège de noce qui se dirige, à pied, vers le restaurant Robic, près de la petite gare, où une nouvelle salle accueille de 70 à 80 couverts. Devant, les mariés ouvrent le cortège. Lui, Pierre Talmon, 31 ans, bien droit dans son costume de ville tout neuf. Les hommes ont abandonné la mode traditionnelle depuis longtemps. Pontivy était réputée comme étant la ville des « moutons blancs ». Cette appellation est à nuancer car c’est le pays Pourlet qui en était le vrai domaine. Cette appellation s’est en effet popularisée grâce au premier cercle celtique du Morbihan, les Moutons blancs de Pontivy, animé par le commerçant Pierre Ropert. Elle, Marie-Anne Coëtmeur, 28 ans, porte fièrement la mode traditionnelle des années 30-40. La robe est plus courte, le velours plus présent suivant la condition sociale de la famille. Coiffe, guimpe et manchettes sont en tulle brodé. Le tablier est en velours, brodé façon Richelieu. La mère de la mariée porte une robe semblable à celle de sa fille. Sa coiffe est plus simple et son tablier est celui de sa jeunesse. Ce soir, vers 23 heures, à la suite d’une panne d’électricité accidentellement voulue, les deux jeunes mariés qui se tiennent près de la porte partiront vers leur nouvelle vie dans l’automobile prêtée par le restaurateur...

« N’eo ket c’hoazh erruet
ar mod na yay ur vec’h
da glask ur paotr !»