Fiche costume
Mariages en Bretagne
Pays d'Auray 1948
Mariage de Marie-Josèphe Mahéo & Mathurin Le Gloanic
Terroir
Pays de Vannes - Pays d'Auray
Commune de Plougoumelen
Date
3 février 1948
Cette fiche est extraite de "Mariages en Bretagne", un projet de Kendalc'h qui vise à valoriser les costumes d'un couple de mariés et de leurs parents, permettant de comparer l'évolution des guises et l'importante diversité des mises d'un même terroir. Les costumes exposés ici représentent la dernière mode traditionnelle portée dans ce terroir.
Rédacteurs
Martial Le Gloanic ~ Romuald Hervé
Aujourd’hui, 3 février 1948, sur les rives du Sal en Plougoumelen, nous célébrons le mariage de Marie-Josèphe Mahéo et de Mathurin Le Gloanic. La mariée porte une robe, particularité du pays vannetais. Sa parure (coiffe, col et guimpe) est très largement brodée. La broderie Richelieu a complètement recouvert son tablier pour ne laisser qu’une toute petite surface de tissu non découpé. La broderie à motifs floraux sur tulle et la large broderie mécanique ont les plus grandes faveurs des mariées d’après-guerre. Pour quelques cas isolés de familles plus aisées, la parure de dentelle est brodée main. Le col de forme marin prend lui de l’ampleur jusqu’à couvrir de broderie presque la moitié du dos. Comme le costume, la coiffure a évolué. La stricte raie de milieu séparant la chevelure en chignon a été peu à peu remplacée par des effets stylistiques de coiffure : crans, raies de côté, gonflants, nattes, boucles sous influence des modes de la ville. En pays d’Auray, les années 1950 sonnent le glas des mariées en costume traditionnel. En général, seule l’aînée de la famille honore encore la parure de mariée à la mode paysanne. Le marié, lui, adopte définitivement le costume trois pièces, remplaçant le costume traditionnel de moins en moins porté depuis la fin de la première guerre mondiale. Dans cette famille, la mère n’a pas gardé la mode de son propre mariage, à savoir, la robe longue aux chevilles et la grande coiffe à 3 coins. Elle a suivi l’évolution de la mode tout en veillant à observer la sobriété d’une femme de sa génération. Le père, quant à lui, a conservé la mode ancienne avec veste et gilet aux revers de velours et le chapeau à longues guides. Seul signe de l’influence de la mode contemporaine, la cravate a supplanté le nœud de col de son propre mariage.
« Blead mad a geneù,
blead mad a festeù. »
Photo François Le Gal
Détail de la garniture fantaisie du tablier. Volants "Plissés-bijoux" et perles de jais supplantent la broderie traditionnelle.
Photos François Le Gal
A droite : Le bouquet de corsage positionné à la taille remonte sur l’épaule du côté du coeur. Le collier de perles et les boucles d’oreilles pendantes complètent la mise de la mariée d’après-guerre.
Photo Fraçois Le Gal